mardi, août 13, 2019



l'angoisse de lire

c'est que tout texte
si important
si plaisant et si intéressant qu'il soit

et plus 
il donne l'impression 
de l'être

est vide 




















il
n'existe pas dans
le fond

il
faut franchir
un abîme

et
si l'on ne saute
pas

on
ne comprend
pas



































un brûlant Mexique / un volcan



sur 
le rivage 
d'

un brûlant Mexique

Geoffrey Firmin 
consume sa vie et son destin 

chaleur
mescal
passions et alcools lui dévorent l'âme
il se meurt... 

Yvonne
son épouse est revenue 

vont-ils 
repartir ensemble 











le ciel

l'enfer

il faudra choisir

... 

l'Apocalypse 
ressemble toujours à la musique 
d'

un volcan


































À 

un virage 
dans le lointain
le chemin disparaissait



































Je voyais 

Satan tomber du ciel 
comme l'éclair ! 

Voici 

que je vous ai donné 
le pouvoir de fouler aux pieds serpents
scorpions et toute la puissance de l'Ennemi
et rien ne pourra 
vous nuire

L. 10 18 19




































et
je te montrerai 
quelque chose qui n'est

ni 
ton ombre au matin marchant 
derrière toi

ni 
ton ombre le soir surgie 
à ta rencontre

je te montrerai 
ton effroi 
dans 

une poignée de poussière












And I will show you something different from either

Your shadow at morning striding behind you

Or your shadow at evening rising to meet you

I will show you fear in a handful of dust

T. S. Eliot, The Waste Land
































une musique 
de bruits crépitants

un feu
déposé sur la tête 
d’

un 
animal rare

un désert 
en mouvement d’où émerge

une 
luminosité intense














comme les étoiles
les mouches volantes ou la flamme 
d’

une lampe

comme 
une illusion magique

une goutte de rosée 
ou
une bulle

comme 
un rêve

un éclair 
ou 
un nuage 

ainsi devrait-on voir 
tous les phénomènes conditionnés

Sûtra du Diamant































le présent 

une perpétuelle catastrophe

une lettre 
tracée sur le bleu puis effacée

un trait


le paysage

une page
un peu de lumière 
un visage 
une page de parchemin
un palimpseste 

une surface 
sensible à toutes sortes 
d’inscriptions 
de marques
de traces

un détour






une position 
impossible qui nous invite à disparaître 






une part de jeu
une autre façon de se confronter 
à l’image de soi avec ses miroirs déformants

il est tôt
je pars marcher
il faut d’abord suivre 

un chemin


l’ordre 
d’aujourd’hui est le désordre 
de demain