lundi, mai 07, 2012

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Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et des lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Echouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;

Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
O que ma quille éclate ! O que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.

 

ARTHUR RIMBAUD
LE BATEAU IVRE

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Irish Heroes from Joyce’s Ulysses: A List

 
He wore a long unsleeved garment of recently flayed oxhide reaching to the knees in a loose kilt and this was bound about his middle by a girdle of plaited straw and rushes. Beneath this he wore trews of deerskin, roughly stitched with gut. His nether extremities were encased in high Balbriggan buskins dyed in lichen purple, the feet being shod with brogues of salted cowhide laced with the windpipe of the same beast. From his girdle hung a row of seastones which dangled at every movement of his portentous frame and on these were graven with rude yet striking art the tribal images of many Irish heroes and heroines of antiquity, Cuchulin, Conn of hundred battles, Niall of nine hostages, Brian of Kincora, the Ardri Malachi, Art MacMurragh, Shane O’Neill, Father John Murphy, Owen Roe, Patrick Sarsfield, Red Hugh O’Donnell, Red Jim MacDermott, Soggarth Eoghan O’Growney, Michael Dwyer, Francy Higgins, Henry Joy M’Cracken, Goliath, Horace Wheatley, Thomas Conneff, Peg Woffington, the Village Blacksmith, Captain Moonlight, Captain Boycott, Dante Alighieri, Christopher Columbus, S. Fursa, S. Brendan, Marshal Mac-Mahon, Charlemagne, Theobald Wolfe Tone, the Mother of the Maccabees, the Last of the Mohicans, the Rose of Castille, the Man for Galway, The Man that Broke the Bank at Monte Carlo, The Man in the Gap, The Woman Who Didn’t, Benjamin Franklin, Napoleon Bonaparte, John L. Sullivan, Cleopatra, Savourneen Deelish, Julius Caesar, Paracelsus, sir Thomas Lipton, William Tell, Michelangelo, Hayes, Muhammad, the Bride of Lammermoor, Peter the Hermit, Peter the Packer, Dark Rosaleen, Patrick W. Shakespeare, Brian Confucius, Murtagh Gutenberg, Patricio Velasquez, Captain Nemo, Tristan and Isolde, the first Prince of Wales, Thomas Cook and Son, the Bold Soldier Boy, Arrah na Pogue, Dick Turpin, Ludwig Beethoven, the Colleen Bawn, Waddler Healy, Angus the Culdee, Dolly Mount, Sidney Parade, Ben Howth, Valentine Greatrakes, Adam and Eve, Arthur Wellesley, Boss Croker, Herodotus, Jack the Giantkiller, Gautama Buddha, Lady Godiva, The Lily of Killarney, Balor of the Evil Eye, the Queen of Sheba, Acky Nagle, Joe Nagle, Alessandro Volta, Jeremiah O’Donovan Rossa, Don Philip O’Sullivan Beare. A couched spear of acuminated granite rested by him while at his feet reposed a savage animal of the canine tribe whose stertorous gasps announced that he was sunk in uneasy slumber, a supposition confirmed by hoarse growls and spasmodic movements which his master repressed from time to time by tranquillising blows of a mighty cudgel rudely fashioned out of paleolithic stone.James Joyce, "Cyclops" chapter, episode 12, Ulysses

Mythology of blue
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Tina Jokitalo




M.O.B.
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A List: Things I Saw Today

a glen

a snail shell

orange flags

yellow leaves

a wooden-slated bridge

another wooden-slated bridge

a stone bridge

a run

a leap

nine dogs unleashed

an old Presbyterian church



Mythology of blue
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Keira Kolter

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Enfants sourds
si ces verbes éclairent vos   enNuits








débiter
déboiser
décapiter
décercler
déchaîner
dé  chanter
décharmer
déchiqueter
déchirer
décimer
décoller
découpler
déjanter
démâter
déplanter
déprécier
déconsidérer
décontenancer
découronner
déficeler
démanteler
désarticuler
démoraliser
dévitaliser
dénaturaliser

désastrez
déclorez
déconstruisez


Alors Conjuguez !

Avec ou Sans  Pour ou Contre

Il était il est il sera

Au commencement  : le Logos
le Logos est vers Dieu,
le Logos est Dieu

Jean

Sans lui : Rien

Dieu Est mort     mais le verbe lui rayonne toujours










L'aigle royal a du, au fil du temps,
se retrancher dans les régions montagneuses,
et c’est là que l'on peut aujourd'hui l'observer,
notamment lorsque,
planant dans les airs,
il se met en quête d'une proie.....

ici.
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Crater Lake Oregon












COMME

Cratère osseux
Alvéolyse concave interdentaire ou interradiculaire
s'étendant entre les tables
osseuses vestibulaires et
linguales




Jour traversé de lumières bleutées



Maître guérisseur ainsi advenu
dans l'azur rayonnant



Dans une zone montagneuses et boisée
de l'Orégon à la jonction des Comtés
de Klamath Jackson et Douglas

En son sein
Crater Lake
méromictique

lié au Mont Mazama

Ancien volcan de la Chaîne des Cascades

L Île Wizard     île du sorcier
sur le lac
230 m au dessus du niveau des eaux
surmontée d'un petit cratère

Enchantement étrange comme l'azur
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Je prends sans demander



cette montagne connue  inconnue

cette oeuvre qui étant  ne passe pas



je prends le bruissement des nuages

Les hauteurs froide de l'herbe

Cette seconde entre les branches

Ce tissu bleu avec des laisses de blanc sur du bois


Ce trou de verdure où chante une rivière


Cette chute qui ne tombe pas

Cette poésie comme millepertuis




Je prends    promeneur     des choses aimables

Comme cette  petite ombre de rue

Qui ne dit mot

Rue Victor-Cousin


Je prends Flac-Nuit-Flac-Ciel

Sur le quai Conti



Je prends entre mes doigts
     un ouvrage d' Air

Le dessein
      de son meilleur visage



Je prends le mot   PEINTURE     dans l'épaisseur sensible

 pas grand chose  
                  ne se laissant pas saisir



Je prends le mot  éternel 
                          volatil à l'excès




Je prends un gris céleste

Un gris figuré par du blanc
                                Rue Séguier



Je prends ou plutôt  
                               je Saisis

le mot souffle dans lequel achève de se diluer
un souvenir de neige
                      Rue des Grands-Augustins


J'aime prendre dans le courant des eaux
les mots qui bougent

Le
fil
mouvement
de
l'eau

le vide du jour


J'aime prendre le mot  PAS   
                                 au grand dehors
avec son passé le plus reculé


Prendre
par des traits  une comparaison
une métaphore
incomplète

            rapides

l'infini
turbulent
qui tombe comme une goutte
dans la rivière

Prendre la poussière du monde
une question qui roule comme une pierre


Prendre
les chants
les dés
la révolution du langage poétique
l'écho lui-même

la langue dans son volume
un creux qui la soutient


J'aime
prendre avec moi
tous les gémissements du siècle
et tomber dans l'ouvert
de vie en vie


L'éloge de l'infini
où la main perçoit les limites de la page

Le discours parfait
dialogue de matières et d'espace

J'aime prendre un verbe sans verbes
entre le son et le silence

Langue morte
Langue vivante

Vertèbres sans colonne
Géométrie de l'être

J'aime avancer dans un labyrinthe où
la pensée rencontre le réel aux coins
les bords de l'azur qui brisent la pierre

où le monde se décale
loin du nom

J'aime prendre les puissances de l'adjectif

Saisir à même la langue
la lente réciprocité des mots et
leur matière

j'aime prendre sa pensée
inventive
rusée et curieuse

son métal vif-argent

ses clients orateurs voleurs et poètes

j'aime prendre
ce qu'elle a détruit et cassé

je prends
les fragments de verre brisé
je fais fondre et intègre

je prends
l'opale l'onyx et l'obsidienne
la feuille de vigne pour l'épine
la voix pour étouffer la tempête






je reviendrai souvent  sur ce verbe     prendre
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Poésie qui sans cesse

fait irruption vers moi

comme ce qui sèche et qui fuit



Ce long chemin blanc sous mes pas

Le matin

Mon pain
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J'ai bien assez de la montagne et du ciel
pour respirer



J'aime passionnément les mots

les mots qui apparaissent dans les livres

Les mots entendus aussi



Une seule lettre isolée sur une page
                                  est signe de Dieu
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Je ne me sers que du langage que j'ai emprunté
il n'est pas de moi
                     il n'est que bien ou mal employé
                                       je détourne le langage de tout le monde
ce sont vos mots que vous ne reconnaissez pas,
    - les mêmes
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Julius Koller  Horizontalicy 1966


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Revenir
sur
ces mots






(Étant)
un style de la nuit une
plastique nouvelle

un langage de distance
haut par delà sens

vers le mat


(Manifestation)

d'une aventure pareille à une forme

passion informulée
riche trésor

l'appui du vent
trop léger

troublant




(Anneau)

où la pensée s'absente
pour effacer tous les noms
où en liesse
la parole toujours

monde réduit à sa lettre
un peu comme un quelconque

(Survivance)

longtemps après l'oeil
 sur ce domaine tressaillant
où rien ne fait d'ombre

commencement commencement



(Puits)

du rien
des vies qui durent qu'un instant
par mille vitres en feu
le désir d'être

(Chute)

dans le tissu éclatant
bonheur de l'aveuglement

(Ellipse)

où se perd l'haleine des glaciers
une mince raie noire
un vase fait d'eau
le ciel du bleu

(Trajectoire)

 d'une révolution   (Inachevée)
 matière froide éparse




(Air)

un peu le froid vers moi et ce
grand papillon  céleste  autour d'une pierre jaune
dans cette voix lointaine

(Absence)

je reste la propriété de ce feu
orage muet

(Fontaine)

ce mot au bord des lèvres
tordu comme je l'aime

(Clairvoyant)

 à travers la paroi du vent
 je me souviens jamais d'où
trou de mémoire

(Fleurs)

sacrées dans le vert cru des prés
qui regarde l'azur


(Menhir)

Hermes Ermite
dés l'aube en prière
par égard pour la paix

(Erratiques)

brindilles et tiges d'herbettes
devant tous les soleils

(Globe)

devenue gonflé détrempé
devenu
devenu

(Paysage)

lointains vibratiles où
la lumière
tombe
souffle

Jeu des faïences contre la mort
un vide devant du vide


(Voûte)

immense des conceptions de l'infini
maille à maille

gloire des composites
au front silicé
de bélier
où transpire l'immobile




(Hologrammes)

délicats
stupéfaits
le silencieux ne s'abstient pas

air lilas
taches de couleurs
pures dissolutions
sur la pierre-icône

(Arbre)

frère l'arbre
toujours à son heure
l'instant clignote en moi


( murs)

les murs ne tombent pas
je ne sais pas pourquoi



(sifflement)
éclair dans une dimension
attiré vers la porte du temple

(poumons)
poussière et poudre
froid froid

le sable miroite comme la glace


(fiable)

épais
quand il devrait être fin
et ténu
quand les ailes s'ouvrent

(règle)

aucune règle
voyageurs qui découvrent  l'in-connu










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Franck André James Tantra song


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Deux regards essaient des rencontres nouvelles.

Deux regards perpendiculaires
se croisent sans se voir
ou en se voyant d'autre manière.

Deux regards convergent
se rencontrent dans la pierre qu'ils regardent.

Deux regards qui se séparent
se touchent derrière leurs commencements.

Deux regards parallèles
se frôlent par leur bord le plus fin.

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Gaspard David Friedrich

Une nuagerie




















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06 .05.2012.19 : 30
son caractère aléatoire










Le passage d'un nuage modifie l'échafaudage des lumières

Nul heure

Nul jour

Ne répéteront la même combinaison

Don traversant le ciel

Coup de foudre silencieux

Apparition ouatée

Éclat violet avant l'averse

un simple regard au ciel

Le rideau se lève


Chant



L.A.Photographies
Villard sur Doron mai 2012
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"The day unravels what the night has woven. When we awake each morning, we hold in our hands, usually weakly and loosely, but a few fringes of the tapestry of a lived life, as loomed for us by forgetting. However, with our purposeful activity and, even more, our purposive remembering each day unravels the web and the ornaments of forgetting."

Walter Benjamin, Illuminations : Essays and Reflections
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Mount Le Conte Tennessee 1952

















Dehors devant soi

Dehors dictant



La poésie ne saurait être l'expression d'un seul

Elle incarnerait avant tout une parole du dehors




D'autres voix ( dont il était le simple vecteur ) avaient

choisi de parler à travers la sienne
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