lundi, mai 07, 2012

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sur
ces mots






(Étant)
un style de la nuit une
plastique nouvelle

un langage de distance
haut par delà sens

vers le mat


(Manifestation)

d'une aventure pareille à une forme

passion informulée
riche trésor

l'appui du vent
trop léger

troublant




(Anneau)

où la pensée s'absente
pour effacer tous les noms
où en liesse
la parole toujours

monde réduit à sa lettre
un peu comme un quelconque

(Survivance)

longtemps après l'oeil
 sur ce domaine tressaillant
où rien ne fait d'ombre

commencement commencement



(Puits)

du rien
des vies qui durent qu'un instant
par mille vitres en feu
le désir d'être

(Chute)

dans le tissu éclatant
bonheur de l'aveuglement

(Ellipse)

où se perd l'haleine des glaciers
une mince raie noire
un vase fait d'eau
le ciel du bleu

(Trajectoire)

 d'une révolution   (Inachevée)
 matière froide éparse




(Air)

un peu le froid vers moi et ce
grand papillon  céleste  autour d'une pierre jaune
dans cette voix lointaine

(Absence)

je reste la propriété de ce feu
orage muet

(Fontaine)

ce mot au bord des lèvres
tordu comme je l'aime

(Clairvoyant)

 à travers la paroi du vent
 je me souviens jamais d'où
trou de mémoire

(Fleurs)

sacrées dans le vert cru des prés
qui regarde l'azur


(Menhir)

Hermes Ermite
dés l'aube en prière
par égard pour la paix

(Erratiques)

brindilles et tiges d'herbettes
devant tous les soleils

(Globe)

devenue gonflé détrempé
devenu
devenu

(Paysage)

lointains vibratiles où
la lumière
tombe
souffle

Jeu des faïences contre la mort
un vide devant du vide


(Voûte)

immense des conceptions de l'infini
maille à maille

gloire des composites
au front silicé
de bélier
où transpire l'immobile




(Hologrammes)

délicats
stupéfaits
le silencieux ne s'abstient pas

air lilas
taches de couleurs
pures dissolutions
sur la pierre-icône

(Arbre)

frère l'arbre
toujours à son heure
l'instant clignote en moi


( murs)

les murs ne tombent pas
je ne sais pas pourquoi



(sifflement)
éclair dans une dimension
attiré vers la porte du temple

(poumons)
poussière et poudre
froid froid

le sable miroite comme la glace


(fiable)

épais
quand il devrait être fin
et ténu
quand les ailes s'ouvrent

(règle)

aucune règle
voyageurs qui découvrent  l'in-connu










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