mardi, mai 31, 2011

Gao Xingjian, ciel et terre


Surveillez
Le feu qui couve
La prière
Du beau temps



Sachez que
Les rayons ultra-violets
ont terminé leur tâche
courte et bonne










Les champs magnétiques
tout ce qu'il y a de mystérieux.



Beaufort de montagnes et d'eau aujourd'hui.

Un profond thalweg alimenté d'air froid en altitude
se décale lentement vers l'orient et isole une goutte froide.

Éclaircie fugitive
possible au près de midi.



Inspection solaire puis fraîcheur réelle.








L.A. photographies,
Beaufort de montagne et d'eau, mai 2011
Pour le présent, ça va pas trop mal,
 il n'y a qu'une chose à faire,
qui est de tirer son épingle du jeu.

( Claudel, poète regarde croix )



Boudin, le village, c'est juste au virage,
 dans l'épingle à cheveux, au bord de la route.
Archè
en archè


premier mot de toute genèse ?

qu'en est-il du commencement ?

quel était mon visage avant ma naissance ?

quel est le lieu d'où je viens ?

et de quel commencement s'agit-il ?




Archè

archétype archéologie archange....

ce qui est à la tête, au commencement, à l'origine.
Mikael Kennedy

6

Elle sentait bien qu'elle n'était plus la même. Ce qui ne veut pas dire qu'elle se sentait autre, ni qu'elle avait changé. Au contraire, c'est parce qu'elle avait cessé de changer qu'elle s'éloignait d'elle. Elle n'avait plus la même force pour garder cet élan qui lui avait permis d'être ce qu'elle était jusqu'à présent. Son corps était plus lent, à commencer par ses pieds, qui avaient dévalé sans y prendre garde, avec insouciance et à vive allure, des volées d'escaliers et qui maintenant cherchaient un appui, sur les premières marches surtout, comme si la mesure et la précision s'étaient perdues et que déjà ils craignaient le vide.

Antonella Moscati
Una quasi eternità

Les femmes meurent deux fois
Hélène Nancy

Tick tock... A life is passing. My life
Sylvia plath


Qu'est-ce que l'expérience du temps ? Quand finit la jeunesse et où commence la vieillesse ? Celle qui nous pose ces questions est une italienne de plus de quarante ans, qui voit peu à peu le regard des hommes se détourner d'elle. Elle songe alors à sa jeunesse si proche, si présente et pourtant perdue. Dans ce singulier récit philosophique et méditatif, Antonella Moscati aborde les différents âges de la vie. Elle tente de débusquer l'éternité dans le temps qui passe et s'interroge sur cet " étrange décalage entre ce qu'elle pensait être encore et ce qu'elle était déjà ".

Née à Naples, Antonella Moscati est philosophe. Elle partage sa vie entre Sienne et Paris.
Mikael Kennedy

Claps


Retour sur écoute

Répliques émissions du 29.01.2011 Alain Finkielkraut,
France Culture

Tibor Déry
Niki ou l'histoire d'un chien

invités Pierre Pachet et Claude Habib.
ICI

L.A. photographie, mai 2011
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lundi, mai 30, 2011

Mikael Kennedy





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Au commencement : le Logos,



le Logos est vers Dieu,
le Logos est Dieu,

Il est au commencement avec Dieu.

Tout existe par lui,
sans lui : rien.

De tout être il est la vie,
la vie est la lumière des hommes.


Jean I / 2-4  Jean ( français ) = " Dieu fait grâce "
Photographie Aigle  source internet
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Duccio
les noces de Cana, 
opera del duomo de Sienne
( 1308-13011 )














Le thème des noces , dans la pensée biblique, évoque l' Alliance avec Dieu, l' amour humain étant le lieu d' " expérimentation " de la présence divine, le lieu où les énergies humaines s'unissent à l' Énergie Créatrice du vivant.

Depuis l'expérience conjugale d'Osée, jusqu'au Cantique des Cantiques et à Jésus lui-même qui a présenté le Règne des Cieux comme un Festin de Noces ( Mt. 22.2 ; 25.1 ), l'union de l'homme et de la femme est le symbole concret de la connaissance.

Lorsque " Adam connaît Eve " cela veut dire qu'ils se connaissent existentiellement dans une relation d'intimité tout aussi charnelle que spirituelle.

Le gnostique - diront les anciens - c'est celui qui vit existentiellement cet " état de noces " à l'intérieur de lui-même, entre le crée et l'incrée.



Avec l'évangile de Jean 
traduit et commenté par Jean-Yves Leloup.














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Giotto, les noces de Cana 1304-1306, Padoue chapelle des Scrovegni.


Vous vous étonnez que le Christ change l'eau en vin ? disaist Saint Augustin, n'est-ce pas ce que fait la vigne tous les ans ? Mais vos esprits sont tellement bornés, incapables de voir l'oeuvre du Logos dans la nature et le quotidien, qu'il vous faut des signes et des prodiges pour retrouver un peu d'étonnement...

Si on voulait résumer l'épisode de Cana en un itinéraire initiatique, on pourrait dire :

D'abord s'éveiller à la conscience de notre manque. Il n' y a plus de vin, la joie des noces n'illumine pas nos coeurs et nos intelligences. Cet acte de lucidité est une prière au Logos.

Être à l'écoute de ce qu'il peut nous dire - suivre ces impulsions silencieuses qui, parfois, nous habitent et mettre l' Évangile en pratique.

Accomplir toutes les possibilités de notre nature humaine.
Donner la pleine mesure à tous nos sens.
Vivre les six jours de la Création, avant de connaître le repos du Septième.

Puiser et goûter la Présence du Logos, dans l'eau des apparences et du quotidien,
s'enivrer, se réjouir de ce qu'il y a de meilleur en toutes choses.

Laisser mûrir le meilleur

Laisser grandir ce qui - d'abord - fut in apparent.

Boire à l'invisible lumière

Demeurer en état de noces, à Cana, en Galilée,
dans la faveur de l'instant,
de celui qui sait habiter l' Instant.

L' Instant n'est-il pas le lieu des plus hautes noces ?
" l'occasion " de changer de conscience,
de passer de l'eau en vin ?
C'est l'un des sujets les plus joyeux de l'art sacré :



un banquet de noces,

un excellent vin servi aux convives de manière inattendue,

un maître de cérémonie réjoui,

une gaieté contagieuse.
Paul Véronèse, les noces de Cana, musée du Louvre.


La Vierge Marie est assise à la droite de Jésus. Sollicitant l'intervention de son fils, elle remplit pour la première fois la fonction de médiatrice entre les hommes et Dieu.

Véronèse mélange des personnages portant les costumes de la tradition iconographique - peut-être les apôtres - avec des figures vêtues selon la mode de son temps, dont quelques-unes sont en fait le portrait de personnes réelles.

Les serviteurs remplissent des cruches avec le vin des grandes jarres destinées aux eaux lustrales.


Jésus est assis précisément au centre de la composition : si les traits de son visage, ses vêtements et son geste rassurant ne suffisaient pas à l'identifier, il serait reconnaissable aussi à l'auréole resplendissante qui nimbe sa tête.

Selon une interprétation traditionnelle mais non confirmée, sous les traits des musiciens seraient représentés de célèbres peintres de l'époque : de gauche à droite, Véronèse lui-même, Jacoppo Bassano, le Tintoret et Titien.

à côté du marié est assise la jeune mariée, puis d'autres personnes en qui l'on peut identifier leurs parents. Véronèse peignait des foules de personnages dans ses fastueuses scènes de repas tirées d'épisodes de l'évangile, mais, s'il en recevait la commande spécifique, il était en mesure de caractériser précisément l'identité et le rôle de chacun des convives.



Le tableau est commandé le 6 juin 1562 par le bénédictin Paul du monastère San Maggiore, situé à Venise. Il est destiné au réfectoire du monastère, dont Palladio vient d'achever cette même année la rénovation. Le contrat précise que Véronèse pourra peindre autant de figures qu'il sera possible d'en faire entrer dans le tableau, une formule sans doute suggérée par Véronèse lui-même. Il préscise encore que le tableau devra être " de même largeur et de même hauteur que le mur de face, l'occupant tout entier " Véronèse doit achever le tableau pour le 8 septembre 1563.

Retour sur écoute :

Les nouveaux chemins de la connaissance Raphaël Entoven :
Jésus, avec Paul Valadier.
où il y a des arbres


motif bref

vigoureux

cascade d'une dizaine de notes

avec fioriture finale

PINSON DES ARBRES

L.A. photographie, Col de Cochette, mai 2011
entre les pas dans l'herbe haute
un inspir un expir un inspir un expir
et un inspir et un expir








Soit donc que vous mangiez, ou que vous buviez, ou que vous parliez,
et quelque autre chose que vous fassiez,
faites tout pour la gloire !

Saint Paul, Épître aux Romains, X, 31.
C'est toujours l'herbe qui a le dernier mot.

Pensons à la place de l'herbe dans la philosophie de
Gilles Deleuze.


Pour Guattari et Deleuze, l'herbe pousse entre et parmi les autres choses.
La fleur est belle, le chou est utile, le pavot rend fou.

L'herbe pousse par le milieu sans jamais être médian, média, médiocre.
L'herbe est débordement ; c'est une leçon de morale.

L'herbe, dans MillePlateaux, devient " devenir " et ce n'est pas
parce qu'elle est humble - surtout - qu'elle ne dissimule pas de la vitalité.

Si elle est leçon de morale, c'est qu'elle est aussi mauvaise, sauvage ;
elle infiltre les plantations domestiques, elle est folle.

La vigueur de l'herbe, c'est celle qui est sans police.

Elle sera capturée par l'histoire.
Mais ça c'est une autre histoire...


L.A. photographies, Col de Cochette, mai 2011

dimanche, mai 29, 2011

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pour H


Herbes  avec  H



Prairies des montagnes
festuca rubra

Poa alpigena
Poa
Poa

Agrostis
Calamagrostis
Varia




Heidegger écrit qu'être 
poète signifie être dans la joie

abriter en parole 
le secret de la proximité au plus-joyeux


La joie naît
lorsque nous nous rapprochons du 

" don ".
























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Aire précoce
 inflorescences cachées
 gaines argentées





L.A. photographies, Col de Cochette, mai 2011
Herbe cultivée sauvage mince menue
 herbes maigres
herbe fine

les hautes
les grandes
les longues
les folles
les dures
les fraîches
les fanées
les sèches
les desséchées
les parasites
les inutiles
les aromatiques
les odorantes
les odoriférantes
les vénéneuses

à fleurs
aquatiques
fluviatiles
marécageuses
exotiques

une herbe

les herbes des champs
des prés
de la prairie
de la savane...



Giono,

Quand il fut nuit,
je fis mon lit à côté d'un pré qui chantait de toutes ses herbes,et,
la figure contre les étoiles, je me mis à dormir à mort.

Beaumugnes.
dans l'herbe haute





L.A. photographies, Col de Cochette, mai 2011
Le Rocher du Vent




Avec les carnets de Léonard,

Le vent se condense au-dessus des lieux qu'il frappe,
et davantage au sommet des monts que sur les côtes maritimes qu'il visite ;
là se rassemblent tous les vents réfléchis,
c'est-à-dire au sommet des versants rectilignes des montagnes
battues par ces vents....

L.A. photographie, le Rocher du vent, mai 2011

avec le rocher du vent
à ce
jour



L.A. photographies, La Crête des Gîtes, mai 2011

samedi, mai 28, 2011


L.A. photographie, promenade pour Johan
 vers le col de la Sauce, mai 2011
La promenade fait plutôt changer de rythme : elle délie les membres du corps et les facultés de l'âme. Se promener, c'est d'abord faire fi des contraintes : je choisis mon parcours, mon rythme et mes représentations.

Source F.Cros, marcher une philosophie.

L.A. photographies, mai 2011, le Col de la Sauce

vendredi, mai 27, 2011

Fiona Robinson