midipluie porter à la rou-t'
123
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Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
mercredi, mars 31, 2010
Le Rocher des Enclaves
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Quelqu'un du pays me dit
:
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Quelqu'un du pays me dit
:
Au nord du réservoir du Rocher des Enclaves et des Filaments de Soie, il y a le réservoir Limpide du haut , dont la porte est extrêmement étroite : l'eau jaillit de l'intérieur, et l'on ne peut y pénétrer ; mais si l'on parvient à y pénétrer, on trouve un spectacle extraordinaire ! Cette grotte, comme la grotte en Feuilles de Chanvre, est le lieu d'hibernation d'un dragon surnaturel, et il est non seulement presque impossible de s'y aventurer, mais personne n'ose le faire !
°
L.A. photographie, du Col du Pré, avec XU XIAKE, randonnées aux sites sublimes
Nous ne devrions plus être là,
si formidablement travaille la haine. Or le monde est toujours là, sous les météores, le vivant se perpétue dans les orages du multiple, l'histoire continue dans son bain nauséeux, j'entends toujours du sens dans le Tohu-Bohu. Faut-il une raison aux perpétuations de ces existences ?
Existe-t-il quelque chose d'assez stable, de quasi invariant,
dans, par, malgré les multiplicités ?
°
Il y avait quelque chose d'indivis
avant la formation du ciel et de la terre
.
Silencieux et vide,
indépendant et inaltérable,
il circule partout sans se lasser jamais.
On peut le considérer comme
la mère du monde entier
.
Ne connaissant pas son nom
Je le dénomme " Tao ".
Je m'efforce de l'appeler " Grandeur ".
°
Avec Michel Serres, ( Genèse, Grasset 1982, p.194) / Lao-Tseu Tao-tö-king, XXV
mardi, mars 30, 2010
En altitude, les nuages s'ordonnent :
les virgas se dirigent à peu près toutes dans le même sens.
Ce qui indique que la situation atmosphérique est susceptible d'évoluer rapidement.
Le front chaud d'une dépression est probablement sur le point d'arriver,
de sorte que le vent va augmenter et qu'il pleuvra ( ou qu'il neigera )
.
Un peu plus tard
avec le hasard
j'ouvre
Resté seul, qu'éprouva Bloom
?
Le froid des régions interstellaires, des milliers de degrés au-dessous du point de congélation ou du zéro absolu de Fahrenheit, Centigrade ou Réaumur ; les indices premiers de l'aube proche
.
Quels phénomènes en perspective l'incitaient à rester
?
La disparition des trois dernières étoiles, la diffusion du jour, l'apparition d'un nouveau disque solaire.
Ce qui indique que la situation atmosphérique est susceptible d'évoluer rapidement.
Le front chaud d'une dépression est probablement sur le point d'arriver,
de sorte que le vent va augmenter et qu'il pleuvra ( ou qu'il neigera )
.
Un peu plus tard
avec le hasard
j'ouvre
J.J.
ULYSSE ,
Folio 2830 P.1006
:Resté seul, qu'éprouva Bloom
?
Le froid des régions interstellaires, des milliers de degrés au-dessous du point de congélation ou du zéro absolu de Fahrenheit, Centigrade ou Réaumur ; les indices premiers de l'aube proche
.
Quels phénomènes en perspective l'incitaient à rester
?
La disparition des trois dernières étoiles, la diffusion du jour, l'apparition d'un nouveau disque solaire.
Comme le vent du sud, comme l'éclatante lumière du Midi qui caractérise la pleine connaissance des choses et la communion active avec Dieu, je viens vers le Nord, vers la brume et le froid, abandonnant partout à mon passage quelques parcelles de moi-même, me dépensant, me diminuant à chaque station, mais vous laissant un peu de clarté, un peu de bonheur, un peu de force, jusqu'à ce que je sois enfin arrêté et fixé définitivement au terme de ma carrière, à l'heure où la Rose fleurira sur la croix.
Cagliostro
Molly Bloom, Molly Fleur.
J'aime les fleurs j'aimerais que toute la maison nage dans les roses Dieu du ciel il n'y a rien de tel que la nature les montagnes sauvages et puis la mer et les vagues qui galopent et puis la belle campagne avec des champs d'avoine et de blé et toutes sortes de choses et tous les beaux bestiaux qui se promènent ça vous réjouirait le coeur de voir des fleuves et des lacs et des fleurs de toutes les espèces de formes de parfums et de couleurs qui poussent partout même dans le fossé des primevères et des violettes
...
et les roseraies et les jasmins et les géraniums et les cactus de Gibraltar quand j'étais jeune fille et une fleur de la montagne oui quand j'ai mis la rose dans mes cheveux comme les filles andalouses ou en mettrai-je une rouge oui et comme il m'a embrassée sous le mur mauresque je me suis dit après tout aussi bien lui qu'un autre et je lui ai demandé avec les yeux de demander encore oui et alors il m'a demandé si je voulais oui dire oui ma fleur de la montagne et d'abord je lui ai mis mes bras autour de lui oui et je l'ai attiré sur moi pour qu'il sente mes seins tout parfumés oui et mon coeur battait comme un fou et oui j'ai dit oui je veux bien oui.
lundi, mars 29, 2010
Lao-tseu, tao-tö king, VI
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Le génie de la vallée ne meurt pas.
Là réside la femelle obscure.
Dans l'huis de la femelle obscure,
réside la racine du ciel et de la terre
.
Subtil et ininterrompu, il paraît durer.
Sa fonction ne s'épuise jamais.
.
C'est dans la nécessité que surgit l'improbable
.
C'est de l'improbable que surgit le champ
.
C'est du champ que surgit l'extase
.
C'est de l'extase que surgit le tout
.
C'est du tout que comme dans un soupir, surgit le rien.
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Le génie de la vallée ne meurt pas.
Là réside la femelle obscure.
Dans l'huis de la femelle obscure,
réside la racine du ciel et de la terre
.
Subtil et ininterrompu, il paraît durer.
Sa fonction ne s'épuise jamais.
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C'est sans doute ce genre de rapport au tout et au rien, qui inspira à
René Lavendhomme le poème d'Alphes
:
C'est en plein milieu de rien que surgit comme par décompression la nécessité.
C'est dans la nécessité que surgit l'improbable
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C'est de l'improbable que surgit le champ
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C'est du champ que surgit l'extase
.
C'est de l'extase que surgit le tout
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C'est du tout que comme dans un soupir, surgit le rien.
1739, 5 juin
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Le vendredi 5 juin, vers 5 heures du soir, un orage, remontant la vallée du Doron, éclata sur la montagne de Bisane. Une pluie diluvienne s'abattit sur le versant qui regarde Villard-sur-Doron et y creusa cinq profonds ravins. Les terres détrempées, mêlées à l'eau de ruissellement, formèrent des laves qui roulèrent jusqu'au fond même de la vallée, et barrèrent le Doron , en deux endroits, de telle façon que la rivière a emporté le pont du dit lieu de Villard et une partie du grand chemin...
°
Le Doron de Beaufort, historique des crues
Paul Mougin, les torrents de Savoies
Fontaine de Siloé
De la torrentialité
Dans le langage courant, on désigne par torrent tout cours d'eau descendant des montagnes. Combien de poètes ont chanté le murmure ou la plainte du ruisselet limpide ! qui n'a entendu célébrer les heurts, les violences contre les rochers de sombres gorges d'une eau rugissante, écumeuse qui semble vouloir ébranler les falaises d'alentour et se précipite par de prestigieuses cascades dans les plaines qu'elle anime et féconde ! Les torrents dont il sera ici question n'ont rien du charme qui a inspiré tant de gracieuses idylles ou de romantiques descriptions : ce sont des cours d'eau à crues subites et violentes, à pentes fortes et irrégulières. Ils affouillent, le plus ordinairement dans la montagne, déposent dans la plaine leurs matériaux de charriage en exhaussant leur lit, ce qui a pour conséquence le déversement des filets liquides au moment des crues
.
Au début du XXe siècle, Les torrents de Savoie constituent une véritable banque de données avant l'heure, réalisé par un spécialiste hors pair, Paul Mougin, ingénieur des Eaux et Forêts. L'auteur y " met en fiches " tous les affluents des sept grands bassins de rivières des deux départements de la Savoie et de la Haute-Savoie
:
- les bassins de la Dranse et du Léman
- le bassin de l'Arve
- le bassin des Usses
- le bassin du Fier
- le bassin de la Leysse et le Lac du Bourget
- le bassin de l'Isère
- le bassin de l'Arve
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Il analyse toutes les caractéristiques des torrents ( étude des bassins versants, nature des terrains, pentes, débits...). Mais au delà des repères techniques, il s'intéresse à la cohabitation entre les eaux et les hommes, dresse un catalogue implacable des catastrophes qui, au fil des siècles, ont dévasté la montagne et endeuillé les villages (inondations, débordements, glissements de terrain...), et répertorie les innombrables ouvrages d'art que le génie humain s'est acharné à opposer à la sauvagerie des torrents
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Le chant régional
La Fontaine de Siloé
dimanche, mars 28, 2010
Ainsi les vents de Savoie
Le vent du N. s'appelle bise
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La bise noire est un vent d'entre N. et N.E., très froid, qui chasse les nuages le lond des crêtes et finit par les dissiper : on aurait remarqué que la bise noire souffle périodiquement pendant trois ou neuf jours
.
On désigne simplement, sous le nom de vent, le vent du sud
.
Le vent d'W. est connu à Chambéry sous le nom de TRAVERSE, parce qu'il franchit la Chaîne de l' Épine, et celui d'Est sous le nom de MATINIÈRE, par ce qu'il souffle surtout au lever du soleil
.
Le vent d'Est est froid, un peu humide, car il passe par dessus les Alpes toujours plus ou moins enneigées : aussi, en hiver amène-t-il fréquemment le neige.
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La bise noire est un vent d'entre N. et N.E., très froid, qui chasse les nuages le lond des crêtes et finit par les dissiper : on aurait remarqué que la bise noire souffle périodiquement pendant trois ou neuf jours
.
On désigne simplement, sous le nom de vent, le vent du sud
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Le vent d'W. est connu à Chambéry sous le nom de TRAVERSE, parce qu'il franchit la Chaîne de l' Épine, et celui d'Est sous le nom de MATINIÈRE, par ce qu'il souffle surtout au lever du soleil
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Le vent d'Est est froid, un peu humide, car il passe par dessus les Alpes toujours plus ou moins enneigées : aussi, en hiver amène-t-il fréquemment le neige.
Haïku...
Il ressemble à rien et à tout
:
lisible, nous le croyons simple, proche, connu, savoureux, délicat, " poétique ", en un mot offert à tout un jeu de prédicats rassurants ; insignifiants néanmoins, il nous résiste, perd finalement les adjectifs qu'un moment plus tôt on lui décernait et entre dans cette suspension du sens, qui nous est la chose la plus étrange puisqu'elle rend impossible l'exercice le plus courant de notre parole, qui est le contraire. Que dire de ceci
:
Brise printanièreLe batelier mâche sa pipette
.
ou de ceci
:
Pleine lune
Et sur les nattes
L'ombre d'un pin
.
ou de ceci
:
Dans la maison du pêcheur,
L'odeur du poisson séché
Et la chaleur
.
Ou encore ( mais non pas enfin, car les exemples seraient innombrables ) de ceci
:
Le vent d'hiver souffle.
Les yeux des chats
Clignotent
.
Roland Barthes, l'empire des signes
Pourquoi le Japon ? Parce que c'est le pays de l'écriture : de tous les pays que l'auteur a pu connaître, le Japon est celui où il a rencontré le travail du signe le plus proche de ses convictions et de ses fantasmes, ou, si l'on préfère, le plus éloigné des dégoûts, des irritations et des refus que suscite en lui la sémiocratie occidentale. Le signe japonais est fort : admirablement réglé, agencé, affiché, jamais naturalisé ou rationalisé. Le signe japonais est vide : son signifié fuit, point de dieu, de vérité, de morale au fond de ces signifiants qui règnent sans contrepartie. Et surtout, la qualité supérieure de ce signe, la noblesse de son affirmation et la grâce érotique dont il se dessine sont apposées partout, sur les objets et sur les conduites les plus futiles, celles que nous renvoyons ordinairement dans l' insignifiance ou la vulgarité. Le lieu du signe ne sera donc pas cherché ici du côté de ses domaines institutionnels : il ne sera question ni d'art, ni de folklore, ni même de " civilisations " ( qu'on n'opposera pas le Japon féodal au Japon technique ). Il sera question de la ville, du magasin, du théâtre, de la politesse, des jardins, de la violence ; il sera question de quelques gestes, de quelques nourritures, de quelques poèmes ; il sera question des visages, des yeux et des pinceaux avec quoi tout cela s'écrit mais ne se peint pas
.
Roland Barthes
Là-bas
La langue inconnue
La nourriture décentrée
Centre ville, centre vide
Les paquets
Les trois écritures
Animé/inanimé
L'effraction du sens
L'exemption du sens
L'incident
Tel
Papeterie
Le visage écrit
Des millions de corps
La paupière
L'écriture de la violence
Le cabinet des signes
°
Table des matières
Sans paroles
L'eau et le flocon
BaguettesLa nourriture décentrée
L'interstice
PachinkoCentre ville, centre vide
Sans adresses
La gareLes paquets
Les trois écritures
Animé/inanimé
Dedans/Dehors
CourbettesL'effraction du sens
L'exemption du sens
L'incident
Tel
Papeterie
Le visage écrit
Des millions de corps
La paupière
L'écriture de la violence
Le cabinet des signes
°
Table des matières
L'empire des signes
Roland Barthes
.
Vers le 25 mars,
il part pour Londres avec Germain Nouveau.
Le 26 mars,
ils sont à Londres et logent 178, Stamfort Street.
Le 4 avril,
ils prennent une carte de lecteur au British Museum.
Le 6 juillet,
Mme Rimbaud et vitalie arrivent à Londres.
Rimbaud leur fait visiter la ville et continue de travailler au British Museum.
Le 31 juillet,
Rimbaud quitte Londres pour une direction inconnue,
qui est très probablement Scarborough.
Le 7 et 9 novembre,
Rimbaud insère une annonce dans le Times.
Il est alors à Reading, 165, King's Road, chez M.Camille Le Clair,
qui dirige un institut d'enseignement des langues
.
Chronologie, Rimbaud O.C. Bibliothèque de la Pléiade
L.A. photographie, sur un chalet d'alpage, les Saisies, mars 2010
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Vers le 25 mars,
il part pour Londres avec Germain Nouveau.
Le 26 mars,
ils sont à Londres et logent 178, Stamfort Street.
Le 4 avril,
ils prennent une carte de lecteur au British Museum.
Le 6 juillet,
Mme Rimbaud et vitalie arrivent à Londres.
Rimbaud leur fait visiter la ville et continue de travailler au British Museum.
Le 31 juillet,
Rimbaud quitte Londres pour une direction inconnue,
qui est très probablement Scarborough.
Le 7 et 9 novembre,
Rimbaud insère une annonce dans le Times.
Il est alors à Reading, 165, King's Road, chez M.Camille Le Clair,
qui dirige un institut d'enseignement des langues
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Chronologie, Rimbaud O.C. Bibliothèque de la Pléiade
L.A. photographie, sur un chalet d'alpage, les Saisies, mars 2010
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Tant de proximité entre la vie et la musique ne cesse d'étonner. Les deux sont imprévisibles, singulières, géniales et fragiles. Elles sont constructives, mais prêtes a s'effondrer. Elles sont toujours contingentes, mais quand elles se déploient dans un espace, elles en prennent le contrôle. La vie et la musique ont la même structure algorithmique
.Michel Serres
jeudi, mars 25, 2010
.
Elle dit
OUI
au verbe
et permet ainsi l'incarnation
L'immensité
vient dans la mesure
Elle dit
OUI
Elle dit
OUI
au verbe
et permet ainsi l'incarnation
L'immensité
vient dans la mesure
l'impalpable
dans le tangible
l'invisible
dans la vision
l'inaudible
dans le son
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Elle dit
OUI
L'éternité vient dans le temps
le créateur dans la créature
la vie dans la mort et Dieu dans l'homme
.
Elle dit
OUI
OUI
L'infigurable
est dans le figurable
est dans le figurable
l'inénarable
dans le discours
l'inexplicable
dans la parole
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Je suis la servante du seigneur
qu'il m'advienne selon ton verbe
FIAT MIHI SECUNDUM VERBUM TUUM
.
Elle dit OUI
c'est la réponse affirmative de Marie
c'est la réponse affirmative de Marie
Fiat mihi
On ne sait pas trop d'ailleurs à qui elle dit oui
Gabriel ? l'Esprit-Saint ? Dieu ?
peu- importe
le fait est qu'il y a un " OUI " radical
sans grande explication
sans grande explication
.
C'est le premier temps
la première saison le commencement
PRINTEMPS
Fiat Mihi = Fiat Lux
et le temps historique explose
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Léonard de Vinci
olio su tavola 1472
Uffizi Firenze
.
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mercredi, mars 24, 2010
Nul ne peut nous dérober la joie
la joie en nous souterraine
comme une eau tendre
comme une veine dans la roche
.
Nessuno puo derubarci della gioia
la nostra gioia sotterranea
come tenera acqua
come vena di roccia
.
la joie en nous souterraine
comme une eau tendre
comme une veine dans la roche
.
Nessuno puo derubarci della gioia
la nostra gioia sotterranea
come tenera acqua
come vena di roccia
.
Toi tu me donnes des fruits il
en reste une odeur de fleurs
tu m'offres
un vin trouble, moi je bois
de l'eau du printemps
.
Tu mi dài frutti e rimane
odor di fiori
tu torbido mosto
mi porgi, io bevo
acqua di primavera
°
Lalla Romano
Jeune est le temps
Orphée la Différence
sous le Signal de mars ,
la Palette
les Saisies
.Palette. Noyer ou bois fruitier, bois dur et serré.
Il faut la huiler à plusieurs reprises, en la laissant sécher à chaque passage d'huile.
L'huile ne doit pas faire une couche sur le bois,
mais y pénétrer et rendre la surface dure et non absorbante
.
Ne prenez pas l'habitude de chercher le ton sur la palette.
Faites un mélange très approximatif,
et ajustez-le sur le tableau
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L.A. photographie, sur la Palette, les Saisies, mars 2010
mardi, mars 23, 2010
Zéno Bianu & Vladimir Velickovic
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éclats recueillis au cours des jours comme autant de galets polis par un patient vertige. Arrêts fugitifs de la roue du temps. Pour passer de l'autre côté du décor. Pour découvrir inlassablement ce qui excède, et dont on ne peut se déprendre. Un territoire du présent absolu - en lequel joueraient, sur un mode imprévisible, l'évidence et l'ébloui. Quelque chose comme le bleu fauve
.Le corps du sable est l'ossuaire de l'infini.
Ce qui n'a pas de visage veut enfin prendre coeur.
Dans le la du vide tremblent les étoiles.
Un souffle glisse sur le sentier des nerfs.
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Z.B
°
L.A. photographies, les Saisies, mars 2010
Ode au sexe noir
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Gudimallam, minuscule village sis à l'extrémité d'un improbable plateau du Tamil Nadu, abrite depuis vingt-deux siècles le plus ancien lingam de l'Inde. Ce sexe sculpté de quelque deux mètres dit avec la plus rigoureuse évidence - et comme peu de choses en ce monde - la sourde incandescence du désir
.
sexe
noir
tourbe
d'étoiles
livre
aux
milliers
de
lèvres
.
sexe
noir
mémoire
d'une
nuit
plus
ancienne
que
la
nuit
.
sexe
noir
salive
de
cendres
haleine
de
la
terre
°
Zéno Bianu
Le ciel intérieur
Fata Morgana
°
Illustrations de
Vladimir Velickovic
°
°
L.A. photographies, les Saisies, mars 2010
Comment le vent qui frappe le nuage d'un côté le retourne
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