jeudi, décembre 18, 2025


Monostiques minéraux

Sur le plateau calcaire les pierres blanchies par le vent conservent la mémoire lente des pas du gel et du silence


La falaise se dresse sans intention stratifiée de siècles offrant au regard une patience plus vaste que l’histoire humaine


Entre les éboulis la lumière glisse à ras du sol révélant la rugosité exacte du monde avant toute parole


Le désert minéral respire à peine mais chaque grain de sable soutient une architecture invisible de temps accumulé


La montagne masse immobile en apparence travaille pourtant sans relâche se fissurant s’effritant s’inclinant vers l’avenir








Monostiques cosmiques


Dans l’étendue nocturne les étoiles disposées sans centre apparent composent une géométrie que l’esprit ne peut épuiser


La Voie lactée traverse le ciel comme une poussière consciente indifférente à nos calculs et à nos récits de durée


Au bord du monde visible  l’espace s’ouvre sans seuil  laissant dériver les galaxies dans un calme sans mesure


Le ciel profond n’est pas vide mais saturé de distances de vitesses de naissances lentes que nul regard ne contient


Sous la rotation silencieuse des sphères la Terre poursuit son geste discret minuscule précis inscrit dans un ordre sans témoin



monostique épigramme inscription en un seul vers
















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