tout le matin tient dans deux mains
dans cette coupe minuscule
où la lumière se dépose
comme
un souffle encore fragile
le vaste ciel
le froid clair de l’aube
les premiers pas du monde
tout se resserre
se concentre
devient offrande
on croit que le matin est un horizon un territoire large mais il n’est qu’un instant que l’on saisit ou que l’on laisse filer Deux mains suffisent pour accueillir la fraîcheur encore neuve pour contenir la promesse qui tremble pour sentir la naissance du jour battre contre la peau
le matin n’est pas grand
il est dense
il ne s’étale pas
il se recueille
dans ces deux mains
ce n’est pas l’aube qu’on porte
mais la possibilité de recommencer


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