mardi, décembre 02, 2025

tout le matin tient dans deux mains 

dans cette coupe minuscule 
où la lumière se dépose 
comme 

un souffle encore fragile




le vaste ciel 

le froid clair de l’aube

les premiers pas du monde 

tout se resserre

se concentre 

devient offrande




























on croit que le matin est un horizon un territoire large mais il n’est qu’un instant que l’on saisit ou que l’on laisse filer  Deux mains suffisent  pour accueillir la fraîcheur encore neuve pour contenir la promesse qui tremble pour sentir la naissance du jour battre contre la peau  


le matin n’est pas grand   
il est dense

il ne s’étale pas 
il se recueille



dans ces deux mains 
ce n’est pas l’aube qu’on porte 
mais la possibilité de recommencer


























Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire