Énoncé net
le réel ne se ferme jamais sur lui-même
le réel demeure toujours ouvert à autre chose que lui
le réel laisse toujours une fêlure
le réel n’est jamais clos
le réel garde une porte entrouverte
le réel ne se ferme jamais sur lui-même
il laisse une faille
une porosité
un passage discret par où s’infiltrent
le possible
un passage discret par où s’infiltrent
le possible
le rêve
l’erreur
la grâce
ce qui advient n’épuise jamais ce qui est
il demeure toujours au cœur du donné
une ouverture sans nom
où la pensée hésite
et où l’écriture commence
ce qui advient n’épuise jamais ce qui est
il demeure toujours au cœur du donné
une ouverture sans nom
où la pensée hésite
et où l’écriture commence
l’invisible gouverne sans régner
il n’impose ni loi ni visage
mais infléchit les gestes
oriente les signes
déplace le sens à bas bruit
ce qui compte agit hors champ
sans autorité déclarée
comme une force douce
dont on reconnaît l’effet
bien après son passage

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