mardi, décembre 02, 2025


les licornes gambadent et les phénix planent…

non comme visions d’un autre monde

mais comme formes légères que produit parfois l’esprit

quand il relâche la contrainte du vraisemblable



elles passent dans le champ mental

comme passent les ombres sur une colline 

sans annoncer quoi que ce soit

simplement présentes 

disponibles























leur mouvement ne renvoie pas à une croyance

mais à la capacité du regard

de laisser coexister le réel et l’imaginal

sans hiérarchie

sans conflit


la licorne avance 

c’est une ligne blanche qui se déplace

un contour qui indique une possibilité


le phénix s’élève 

non pour renaître

mais pour montrer qu’un cycle peut être pensé

sans qu’il se réalise


ces figures ne cherchent pas à convaincre


elles apportent un léger déplacement du sens

une respiration dans la continuité du jour


on pourrait les congédier d’un geste

mais ce serait refuser cette part d’exactitude

que contiennent parfois les choses irréelles 


elles pointent vers ce que le monde

dans sa stricte matérialité

n’exprime pas encore



























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