les licornes gambadent et les phénix planent…
non comme visions d’un autre monde
mais comme formes légères que produit parfois l’esprit
quand il relâche la contrainte du vraisemblable
elles passent dans le champ mental
comme passent les ombres sur une colline
sans annoncer quoi que ce soit
simplement présentes
disponibles
leur mouvement ne renvoie pas à une croyance
mais à la capacité du regard
de laisser coexister le réel et l’imaginal
sans hiérarchie
sans conflit
la licorne avance
c’est une ligne blanche qui se déplace
un contour qui indique une possibilité
le phénix s’élève
non pour renaître
mais pour montrer qu’un cycle peut être pensé
sans qu’il se réalise
ces figures ne cherchent pas à convaincre
elles apportent un léger déplacement du sens
une respiration dans la continuité du jour
on pourrait les congédier d’un geste
mais ce serait refuser cette part d’exactitude
que contiennent parfois les choses irréelles
elles pointent vers ce que le monde
dans sa stricte matérialité
n’exprime pas encore
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