c’est en marchant dans la nuit brisée
par les lampes qu’elle sentit les mots vibrer sous sa peau chaque syllabe un frisson chaque lettre une étincelle elle entendit le souffle des consonnes le murmure des voyelles et comprit que dieu n’était pas loin mais caché dans le pli de chaque mot dans l’écho invisible de chaque phrase dans le tremblement des sons qui se cherchent se repoussent se recomposent
elle toucha le vertige du langage et sut que le mystère n’était pas à trouver mais à écouter à travers le fracas doux des lettres à travers le silence entre elles à travers la danse infinie où la parole devient prière et le mot univers
concevoir
le mystère de Dieu
revient à traduire les correspondances secrètes entre les sons
les lettres et les significations
c’est
une théologie linguistique radicale
le langage des oiseaux

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