mercredi, novembre 12, 2025


je suis 
la couleur 
qui se regarde elle-même

sans nom sans contour sans autre


je suis 
le champ avant le champ


la 
lumière 
avant l’œil
le regard sans regard








tout ce qui paraît naît et s’efface en moi


le rouge n’est pas rouge 

il est souffle


le noir n’est pas noir 

il est repos


le silence n’est pas vide 

il est plénitude



je ne peins pas 

je suis 
ce qui apparaît et disparaît


la toile n’est pas différente de la lumière
la lumière n’est pas différente du vide


le vide 
n’est pas différent de ce que 
je suis


il n’y a 

ni 

centre ni
bord ni 
haut ni 
bas


seulement la respiration sans direction
l’espace qui sait qu’il est 
espace


ainsi 

le monde se contemple 

en moi


ainsi 

la couleur se dissout dans sa propre 

clarté


ainsi 
tout est un
ainsi rien ne se sépare















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