je suis
la couleur
qui se regarde elle-même
sans nom sans contour sans autre
je suis
le champ avant le champ
la
lumière
avant l’œil
le regard sans regardtout ce qui paraît naît et s’efface en moi
le rouge n’est pas rouge
il est souffle
le noir n’est pas noir
il est repos
le silence n’est pas vide
il est plénitude
je ne peins pas
je suis
ce qui apparaît et disparaît
la toile n’est pas différente de la lumière
la lumière n’est pas différente du vide
le vide
n’est pas différent de ce que
je suis
il n’y a
ni
centre ni
bord ni
haut ni
bas
l’espace qui sait qu’il est
espace
ainsi
le monde se contemple
en moi
ainsi
la couleur se dissout dans sa propre
clarté
ainsi
tout est un
ainsi rien ne se sépare
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