vendredi, novembre 21, 2025

il y a 

dans 

l’illisibilité

un tremblement secret



comme si 

les mots soudain
refusaient d’être capturés

ils se défont en ombres
poussière de sens sur la langue


ce qui échappe alors
est parfois plus vrai

que ce qui 
se lit














le poète avance largo dans ses pensées

largo


c’est le pas large du temps
quand il respire 

enfin

une lenteur qui déplie la lumière
qui laisse chaque battement
trouver sa place dans 

l’air

dans ce rythme étiré le monde se dénoue et l’âme moins pressée
se souvient qu’elle sait encore
écouter


un 
tempo 
lent et majestueux
plus lent que 
adagio

une impression 
de solennité d’ampleur et de gravité




le vent glisse largo sur les collines
étirant l’ombre des arbres

comme un souffle 
qui prend tout 
son temps

le couple de merles est suspendu



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