monade d’éveil
le vent s’est couché dans la lumière fauve
j’ai vu les villes se dissoudre dans l’œil d’un cheval
la mer se souvenait du sang des constellations
je suis
debout dans le cristal des heures
les montagnes respirent par mes tempes
chaque feuille me parle en alphabet de feu
rien n’est perdu rien n’est trouvé
tout brûle sans fin dans le même silence
le ciel marche en moi comme une idée
j’entends l’univers
se replier sur son nom
tout respire en un seul point
l’eau et le feu s’y reconnaissent
le souffle devient pierre
la pierre devient regard
aucun dehors
aucun dedans
seulement la lumière qui se pense elle-même
le monde
tient
dans
une étincelle
qui se tait pour durer
Pierra Menta pierre mentale
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