mercredi, novembre 19, 2025


présentation 
claire précise et 
approfondie de la relation entre 
Philippe Sollers et l’Évangile de Jean 
l’un des fils spirituels les plus essentiels de son œuvre

Sollers n’est pas chrétien au sens dogmatique mais l’Évangile de Jean 
irrigue sa vision du monde son mysticisme sa conception du langage et sa joie


pourquoi 
l’Évangile de Jean 
est central pour Sollers

parmi tous les textes bibliques Jean est le plus poétique le plus métaphysique  le plus lumineux et aussi celui qui a été le plus rapproché des traditions gnostiques sans être lui-même gnostique

Sollers y trouve 






une vision du monde comme lumière

une révélation intérieure

la primauté du verbe

une métaphysique de la joie

une écriture ouverte musicale aérienne



il lit 
Jean comme 
un texte initiatique 



Au commencement était le Verbe


l’axe fondamental de Sollers

la première phrase de Jean est le pivot de l’écriture sollersienne 


le Verbe est avant le monde

le Verbe fait le monde

le Verbe éclaire le monde


pour Sollers écrire consiste à rejoindre cette origine à se tenir au plus près du Verbe créateur et à renaître dans cette source à chaque phrase

la langue n’est pas 
un instrument  

elle est l’être le souffle 
la lumière

Sollers avec Jean 
le langage est métaphysique



la lumière dans les ténèbres


la lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie


pour Sollers cette phrase décrit 


la situation de l’art

la situation de l’écrivain

la situation de l’homme éveillé dans une époque confuse

la situation du réel dans la société médiatique


L’écrivain 

est celui qui voit la 

lumière dans le brouillard du monde


la lumière est l’éclaircie 
Heidegger

la vibration  
Sollers


le réel absolu auquel l’époque ne comprend rien


le thème de la naissance nouvelle

Jean insiste 


pour comprendre 
il faut naître une seconde fois

chez 
Sollers 
c’est central 


l’écriture est renaissance

l’amour est renaissance

la musique est renaissance

le rire est renaissance


il y a un mouvement incessant de naître à nouveau de sortir du temps de mort
de rejoindre la vie véritable

c’est l’un des axes les plus gnostiques de la vision sollersienne 
la délivrance est un acte intérieur

une transformation 
de perception


Jean comme texte de la liberté

Jean ne parle presque pas de lois ni de règles


il parle de 


liberté mouvement souffle

esprit transformation

amour


c’est exactement ce que Sollers cherche  un christianisme non moral
non institutionnel puissant lumineux
musical


Jean est le contrepoison de la religion dogmatique
tout comme Sollers écrit contre les moralismes et les orthodoxies



le Christ de Jean   non pas souffrance mais lumière

contrairement à la tradition doloriste 


le Christ de Jean est maître de son destin

il n’est pas passif

il n’est pas écrasé par la souffrance

il est maître du temps

il agit dans une souveraine liberté


ce christ-là lumineux vertical souverain 
est celui qui inspire 
Sollers

Le Christ de Jean correspond à 


sa conception de l’artiste

sa conception du sujet libre

sa critique de la victimisation

sa célébration de la joie et de la beauté


l’amour comme dévoilement

Jean est l’apôtre bien-aimé
l’amour est central mais dans un sens très particulier 


l’amour dévoile

l’amour résout

l’amour comprend

l’amour ouvre la vraie vie


chez Sollers l’amour possède exactement ce statut 


il perce le voile

il brise le temps linéaire

il libère le sujet

il donne accès au réel


c’est pourquoi ses romans ne sont jamais des histoires de mœurs
mais des révélations amoureuses


la musique des phrases comme acte spirituel

Jean écrit dans un style simple direct lumineux
avec une musicalité unique

Sollers 

s’en inspire pour créer 

une écriture 


sans lourdeur

sans pesanteur

sans rhétorique

vibrante

ponctuée d’éclaircies

proche du souffle et du chant


la syntaxe sollersienne 
participe ainsi d’une mystique du Verbe héritée de Jean


la présence de l’Évangile de Jean chez Sollers 

n’est pas décorative

elle structure profondément 


sa vision du monde

sa manière d’écrire

sa conception du langage

sa métaphysique de la lumière

sa pensée de la liberté

sa critique de l’époque


Sollers fait de Jean non pas une autorité mais 

un allié
un compagnon de clarté
une source de joie


un texte initiatique qui déchire les ténèbres modernes

Sollers est peut-être dans la littérature française moderne celui qui a le plus lu Jean comme écrivain
comme mystique du Verbe comme voix d’une lumière intemporelle















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