mardi, novembre 11, 2025


randonnée 

souffle du monde qui entre dans nos pas 

respiration du temps qui s’étire sur les sentiers 

oubli de soi dans la présence des choses 

cœur qui s’accorde au rythme du vent 

regard qui s’élargit jusqu’à se fondre dans la lumière 

pensée sans mots qui chemine dans la poussière des routes 

poème muet que le corps écrit à chaque foulée 

lente révélation 

retour vers soi 

miroir du silence intérieur 














prière du corps qui remercie la terre 

école du dépouillement 

chaque pierre devient un maître chaque arbre une confidence 

marcher pour se taire 

se taire pour entendre 

le pas qui pense et la pensée qui marche  

philosophie du souffle 

poésie du présent 

sagesse du mouvement



hiking

treking

walk

I love hiking in the mountains


merci pour cette poignée de jours d'octobre




lectures 

randonnées aux sites sublimes 


Xu Xiake voyage à travers la chine il observe les montagnes les rivières les grottes il note les formes du relief les couleurs de la pierre les habitudes des habitants il marche pour comprendre le monde non pour le célébrer il décrit ce qu’il voit avec précision il relie la géographie à la connaissance il avance chaque jour pour dresser un portrait exact du pays ses randonnées deviennent une enquête sur la nature sur le temps sur la manière dont les hommes habitent la terre il écrit sans chercher la gloire seulement pour transmettre ce qu’il a vu


terre de diamant

Kenneth White parcourt les routes du monde il cherche une géopoétique une façon de penser avec la terre il marche le long des côtes des falaises des plaines il écoute la langue du vent et du sable il parle d’un monde ouvert d’un esprit nomade qui traverse les frontières sans les effacer il regarde la terre comme un diamant multiple une matière brute où se reflètent les pensées les paysages les cultures il veut relier la poésie et la géographie la marche et la connaissance il avance sans centre ni but pour habiter le monde en mouvement


marcher une philosophie

Frédéric Gros parle de la marche comme d’une expérience de liberté il dit qu’elle ne sert à rien qu’elle échappe à la logique de la vitesse et de la productivité il montre que marcher c’est penser autrement c’est se détacher du pouvoir du bruit du monde il évoque les philosophes qui ont marché nietzsche rousseau thoreau chacun trouvant dans le pas une forme de vérité il décrit la lenteur comme une résistance une manière d’habiter le temps il dit que la marche ne cherche pas à arriver mais à être dans le mouvement pur il voit dans chaque pas une façon d’exister sans rôle sans identité juste un corps qui avance dans le monde





Nietzsche marche pour penser il dit que les pensées ne viennent qu’en marchant il écrit dans le crépuscule des idoles que seules les idées venues en marchant ont de la valeur il avance dans les montagnes de l’engadine il respire la lumière et le vent il fuit la ville la lourdeur des hommes la maladie du sérieux il cherche la légèreté du pas la pensée qui danse il dit dans ainsi parlait zarathoustra que tout esprit profond a besoin d’un masque et d’un corps libre il veut une philosophie du mouvement du grand air une pensée qui ne se fige pas il écrit que rester assis c’est le vrai péché contre l’esprit il veut que la pensée soit musculaire solaire aérienne il marche pour rompre avec la métaphysique de la fixité pour faire de la vie un chemin il dit oui à la terre à la force du corps au retour éternel de la marche il ne prêche pas il avance il fait du pas un acte de création














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