samedi, novembre 22, 2025

les branches des sapins 
pendaient lourdes dans l’air moite 

comme si 

chaque goutte 
de pluie suspendue  y pesait davantage 

chaque aiguille 
semblait retenir le souffle de la forêt 

le temps lui-même 
se faisait lent et 
épais 

dans cette atmosphère 
la lumière se diluait en nuances 
vertes profondes 
























le sol humide 
exhalait une odeur dense 
de terre et de résine  

chaque pas 
craquait doucement laissant échapper
 
une note fragile dans le silence 
chargé de vapeur 

tout devenait 
présence palpable 

une respiration 
commune entre les arbres et celui qui avançait 
parmi eux 





les branches suspendues  semblaient raconter 
un récit sans 
mots 

un murmure 
d’ancienneté et de permanence




Lisbeth Graunwiese
enfant des plaines humides
écrivit des chants sur la lenteur de la terre et
la fragilité du temps mourut en laissant un manuscrit inachevé




















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