mercredi, octobre 08, 2025

les calculs de côté l’inévitable descente du ciel  


une collision entre la raison humaine et 
l’irruption du sacré 
ou de l’infini


les calculs de côté 

Rimbaud 
rejette
ici 

la logique 
les mesures 
la pensée géométrique et utilitaire 
tout ce qui réduit le monde à des équations 

mettre les  calculs de côté  c’est écarter la raison 
pour laisser parler la vision 
la fulgurance le délire 
créateur



























l’inévitable descente du ciel 
c’est la venue du divin 
de la révélation du bouleversement spirituel

le mot inévitable suggère que ce moment n’est pas choisi  
c’est une fatalité cosmique une grâce violente qui s’abat
qu’on le veuille ou non


une fois la raison écartée la transcendance s’impose

quand l’homme cesse de calculer 
le ciel descend 

autrement dit

l’absolu 
le mystère 
l’inspiration 

tombent sur lui 
comme une pluie de feu.




tension entre la rationalité moderne et l’expérience mystique

l’homme par ses  calculs  croit pouvoir dompter le monde

mais le ciel  symbole de l’infini de l’inconscient du divin de la poésie elle-même  finit toujours par descendre par s’imposer par rappeler à l’esprit sa limite et sa fragilité


c’est une sorte de mystique de la chute

ce n’est pas l’homme qui monte vers Dieu mais le ciel qui descend envahissant le monde humain lorsque celui-ci s’ouvre par fatigue du calcul à l’irrationnel




quand la raison se tait le mystère descend




la nécessité de l’abandon

l’éveil poétique ou spirituel ne vient pas d’un effort de logique
mais d’une ouverture, d’une faille 
d’une descente de lumière











j’ai jeté les chiffres à la mer
les colonnes de raison les angles les règles,
tout ce qui voulait mesurer la fièvre du monde.

alors le ciel s’est ouvert
non pas en douceur mais comme une plaie bleue
éclatant sur mes tempes de feu

les astres sont tombés
l’un après l’autre comme des pierres brûlantes dans la gorge du temps
moi je riais nu sous la pluie du divin

la pensée renversée tournait comme une girouette folle
plus rien ne tenait

ni le calcul
ni la peur 
ni la forme

l’inévitable descendait
épais comme un cri
pur comme la foudre

dans cette chute
je n’étais plus un homme
mais le point incandescent où le ciel enfin
touche la terre



























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