une méditation sur la marche
la rencontre de soi à travers le monde
il arrive
un moment dans la vie
où l’on ne marche plus pour aller quelque part
mais pour habiter le silence
mais pour habiter le silence
du chemin
on ne cherche plus à fuir ni à découvrir
on avance simplement et soudain le paysage devient un miroir
ce n’est plus le monde extérieur que l’on traverse
c’est le territoire intérieur qui se déplie sous nos pas
arbre pierre souffle de vent
semble répondre à une question qu’on ne savait pas avoir posée
se promener dans son propre paysage
c’est reconnaître que la vie n’est pas ailleurs
qu’elle a toujours été là
dans le pli des collines
dans la lenteur du ciel
dans cette présence nue qu’on avait oubliée de regarder
alors la marche devient méditation
un art de consentir à ce qui est
de laisser le monde nous traverser sans vouloir le posséder
dans cette simplicité retrouvée
l’être retrouve son poids juste
ni trop lourd
dans cette présence nue qu’on avait oubliée de regarder
alors la marche devient méditation
un art de consentir à ce qui est
de laisser le monde nous traverser sans vouloir le posséder
dans cette simplicité retrouvée
l’être retrouve son poids juste
ni trop lourd
ni trop léger
à la mesure exacte
à la mesure exacte
de la terre et du souffle
il vient
un moment
où marcher ne sert plus à avancer
mais à rencontrer le monde là où il nous attendait
dans le silence du chemin quand le paysage devient notre visage
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