être soi
c’est se tenir dans la clairière du monde
là où la lumière effleure sans posséder
là où le silence devient espace
rien n’y est à soi vraiment
le vent traverse les noms
la terre accueille sans parler
le temps s’étire comme une respiration commune
être soi
ce n’est pas se saisir
c’est se laisser être par ce qui advient
vivre assez lentement pour entendre l’appel discret de l’être
aucune forme ne dure
mais dans chaque disparition quelque chose se révèle
un éclat sans maître
une vérité sans mot
celui qui demeure là
au bord de la présence et de l’oubli
n’affirme pas il écoute
dans cette écoute il devient plus vaste que lui-même
Être et Temps
cherche à réveiller la question de l’Être
en partant de l’existence humaine
Heidegger
montre que l’homme
n’est pas un sujet face au monde mais
un être-au-monde
toujours déjà engagé
avec les autres
pris dans le
on
Le plus souvent
il fuit sa propre possibilité d’être
par le bavardage et la routine
L’angoisse
déchire cette fuite et révèle
la finitude
être
c’est être-pour-la-mort
Assumer
cette possibilité
rend l’existence plus authentique
Le temps
n’est alors plus une suite d’instants mais
la structure même de l’existence
projet vers le futur
héritage du passé
présence engagée
Ainsi
le sens de l’Être
se donne dans la temporalité vécue,
et l’oubli de l’Être
est avant tout
un oubli du temps
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