vendredi, octobre 24, 2025


retour à l’instant avant le temps

tout ce qui fut prononcé rentre dans sa source


le mot se replie comme une vague sur sa racine
le je devient souffle sans visage
le souffle devient espace

plus de centre
plus de contour


seulement la vastitude qui respire

les formes s’éteignent lentement
non dans la mort mais dans la transparence


la pierre redevenue rythme
le feu redevenu lumière sans chaleur
l’eau pensée sans mouvement













le monde se tait
mais ce silence est encore une parole

aucun avant
aucun après


le temps s’est bu lui-même
comme un fleuve dans sa propre origine


l’être

sans nom

sans regard

demeure


non pour durer
mais pour être sans témoin

là commence ce qui ne commence pas















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