le regard suit l’horizon qui se perd dans une brume légère
l’infini ne se montre jamais directement
il se glisse dans le fini
le traverse comme une lumière à travers
un cristal imparfait
ce qui est limité devient son miroir
un geste
une pierre
un souffle d’air voilà ses portes
l’infini se révèle en se cachant
son éclat est supporté par la fragilité même des choses
le plus petit contient le tout
ce qui s’achève ouvre
ce qui disparaît révèle
ainsi le monde n’est pas un obstacle au divin
mais son mode d’apparition discret
au loin
une rivière trace son chemin sans se presser
reflétant la lumière pâle
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