dimanche, septembre 29, 2024

promenade


tout 
est dans 

un flux continuel sur la terre


rien 

nʼy garde 

une forme constante 

arrêtée 

















nos affections qui sʼattachent aux choses extérieures 

passent  

changent 

nécessairement comme elles

 

toujours 

en avant ou en arrière de nous 

elles rappellent le passé qui nʼest plus 

ou préviennent lʼavenir qui souvent ne doit point être















 


il nʼy a rien là de solide 

à quoi le cœur 

se puisse 

attacher




aussi 
nʼa-t-on guerre ici-bas que du plaisir qui 
passe  


pour le bonheur qui dure je doute 

quʼil y soit connu 


à peine est-il 

dans nos plus vives jouissances 

un instant où le cœur puisse véritablement 

nous dire 


je voudrais que cet instant durât toujours




comment peut-on appeler bonheur 

un état fugitif 

qui nous laisse encore le cœur 

inquiet 

vide 

qui nous fait regretter 

quelque chose avant  ou désirer encore 

quelque chose après 



délicats contours


le sentiment 
de lʼexistence 
dépouillé de toute autre affection est par lui-même 

un sentiment 
précieux de contentement


voir

ceci et cela


 tous se groupaient

contre la mer


l’image parlait sans parenthèses

















si tu parviens à te connaître totalement

si tu peux affronter honnêtement et durement à la fois 

tes côtés sombres et tes côtés lumineux 

tu arriveras à 


une forme suprême de conscience 


quand 

une personne se connaît

elle connaît 

l'Absolu


















rien ne dégrise mieux la conscience 

que la méditation

 

des nécessités 

diverses qui l'encadrent et la légalisent




aucune idée préconçue

je mets juste de la couleur sur la toile et 

je continue.















sur Arrakis   la planète surnommée Dune   

la pénurie d’eau détermine non seulement les modes de survie via les fameux distilles mais aussi les rapports sociaux : 

là-bas cracher aux pieds de quelqu’un n’est pas une insulte mais un signe d’allégeance parce qu’on lui signifie qu’on est prêt à gaspiller son eau pour lui 


la science-fiction en ressortira transformée 

l’amateur de SF ne se satisfait plus comme autrefois d’herbe rouge ou de chevaux bleus pour caractériser un autre monde

le vraisemblable doit s’étendre de la géologie à la biosphère


















 

DIMANCHE

nacre du retour des vents


léger renfort thermique

vent seul à ne pas être rentré dans la route


les bancs 
de brouillard hérités 
de la nuit se 
dissipent assez vite sous l'ensoleillement 
direct 



je me suis espacé

















 

sol  
lorsqu'on le fixe  élevant à hauteur 
de

face sa propre
face et jusqu'à soi sans
face


elle même la durée fera tache   spots of time   Wordsworth

instants tache du 
temps lui-même le 
temps une tache ou par
instant


loin glissé un peu plus
loin de
loin en
loin au plus
loin


























dos cassé
faille qui figure
timbre porteur
chose du muet
entame du visage
le peu est là
le trop de ciel
ce peu de terre
surcharge de sens
langue inconnue


80/81 ASLEND

























rien ne peut ramener l’heure


de la splendeur 
dans l’herbe 
de la gloire 
dans la fleur 


nous ne nous 
lamenterons pas mais trouverons plutôt

de la force 
dans ce qui reste






























il y a 
du plaisir 
dans les bois sans chemin

il y a 
du ravissement 
sur le rivage solitaire

il y a 
une société 
où personne ne s'immisce


près 
de la mer profonde et 
de la musique 
dans son rugissement 

je n'aime pas moins l'homme mais davantage la nature
de ces entretiens où je m'enfuis
de tout ce que je peux être ou avoir été avant
pour me mêler à l'univers et ressentir
ce que je ne peux jamais exprimer et pourtant tout cacher






moments
 
de temps taches 
de temps point 
d'épingle 
d'un souvenir