dimanche, septembre 29, 2024

promenade


tout 
est dans 

un flux continuel sur la terre


rien 

nʼy garde 

une forme constante 

arrêtée 

















nos affections qui sʼattachent aux choses extérieures 

passent  

changent 

nécessairement comme elles

 

toujours 

en avant ou en arrière de nous 

elles rappellent le passé qui nʼest plus 

ou préviennent lʼavenir qui souvent ne doit point être















 


il nʼy a rien là de solide 

à quoi le cœur 

se puisse 

attacher




aussi 
nʼa-t-on guerre ici-bas que du plaisir qui 
passe  


pour le bonheur qui dure je doute 

quʼil y soit connu 


à peine est-il 

dans nos plus vives jouissances 

un instant où le cœur puisse véritablement 

nous dire 


je voudrais que cet instant durât toujours




comment peut-on appeler bonheur 

un état fugitif 

qui nous laisse encore le cœur 

inquiet 

vide 

qui nous fait regretter 

quelque chose avant  ou désirer encore 

quelque chose après 



délicats contours


le sentiment 
de lʼexistence 
dépouillé de toute autre affection est par lui-même 

un sentiment 
précieux de contentement


voir

ceci et cela


 tous se groupaient

contre la mer


l’image parlait sans parenthèses
















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