dimanche, septembre 08, 2024



le livre 

n’est pas 

une entité isolée 

 

il est une relation

 

il est l’axe 

d’innombrables relations



















il me dit 

que son livre s'appelait le livre de sable 

parce que

ni ce livre ni le sable

n'ont de commencement ni de fin



















personne ne peut savoir si le monde est fantastique ou réel 

et non plus s’il existe 

une différence 

entre 

rêver et vivre














QUIZ



situé dans la cave d'une maison 

il s'agit 

d'un lieu d'où l'on peut voir tous les lieux de l'univers


un objet qui obsède celui qui le voit 

à tel point que son esprit ne peut plus se concentrer sur autre chose


possédé par un roi errant  

cet objet à la particularité d'être le seul au monde à n'avoir 

qu'une seule face


il s'agit d'un livre 

n'ayant ni début ni fin et dont le nombre de pages est

infini

son contenu 

est toujours différent à chaque fois qu'on l'ouvre




de mystérieux cailloux en forme de jetons colorés  

se multiplient ou se divisent aléatoirement dès que celui qui les possède 

en détourne le regard



sur Tlön existent des objets dédoublés 

qui apparaissent quand plusieurs personnes différentes retrouvent 

le même objet perdu ou oublié


un endroit 

contenant tous les livres possibles de 410 pages composé 

d'une infinité de salles hexagonales

comme une ruche


en possession du sorcier 

Abderrahman el Masmudi 

cet objet fait apparaître les merveilles du monde


apparaît alors 

un homme masqué que le roi soudanais Yaqoub le Dolent 

demande à voir mourir ...

















ceux qui explorent le labyrinthe 

et dont le champ de vision est restreint et fragmenté sont désorientés tandis que ceux qui contemplent le labyrinthe que ce soit en le surplombant ou l'étudiant sur plan sont émerveillés par sa complexité 

ce qu'on voit dépend de l'endroit où l'on se trouve ce qui fait que dans le même temps les labyrinthes sont simples il n'existe qu'une seule structure physique et doubles  

ils incorporent simultanément 

l'ordre et le désordre 
la clarté et la confusion
l'unité et la multiplicité 
l'art et le chaos


ils peuvent être perçus comme un chemin un passage linéaire mais détourné vers un but ou comme un motif un dessin absolument symétrique





























notre perception 

des labyrinthes est ainsi intrinsèquement 

instable  

changez 

de perspective et le labyrinthe semblera 

changer




toute vie 

peut être considérée 

comme 

un séjour dans un labyrinthe


















pluie abondante et odorante  


lauriers  

buis

pins  

eucalyptus 

cyprès et figues 
















l’arrière-goût et la réflexion persistent

le seul à seul persiste

les anges persistent

la mémoire persiste

la lumière de la mémoire persiste

la lumière rémanente persiste

le chêne et l’orme persitent 

le genièvre la similitude la solitude persistent

l’eider et l’araignée persistent

le vinaigre persiste


















la méthode de la déconstruction 

un chemin vers la liberté



l’objectif de Nâgârjuna n’est pas d’enseigner 
une nouvelle doctrine ou de révéler
une nouvelle vérité absolue. 

il est là pour déconstruire les illusions pour démanteler nos prétendues vérités afin de nous rapprocher de quelque chose qui est au-delà des mots et des concepts

ce processus de déconstruction est en soi
une forme de libération 


en voyant que toutes nos croyances et opinions sont erronées, nous commençons à nous libérer des attachements conceptuels qui nous empêchent d’atteindre la vraie compréhension

















l'explication 

est 

deux fois moins forte que l'expérience 


mais 



l'expérience 

est deux fois moins forte que 

l'expérience ET la compréhension




















la lucidité 

est 

douloureuse



sa douleur demeure indéchiffrable





















on aborde toujours l'inconnu 

avec plus de prudence 

la première fois 


ainsi il apparaît 
beaucoup plus expansif qu'il ne l'est réellement 


lors d'une seconde visite 
la connaissance du terrain contracte de façon dramatique 
la perception des distances
















qui ne s'est jamais promené dans un parc inconnu et n'a senti qu'il était immense puis y est retourné pour découvrir que ce parc est en fait bien plus petit que le l'avait laissé croire la première impression 

















quand nous retournons 

dans des endroits que nous avons fréquentés enfant 

il n'est pas rare de trouver combien tout parait 

plus petit


cette expérience a trop souvent été attribuée 

aux différences physiques entre 

l'enfant et l'adulte


en fait elle est davantage liée aux dimensions épistémologiques 

qu'aux dimensions corporelles  





la connaissance 
agit comme de l'eau chaude sur la laine 

elle rétrécit 
le temps et l'espace
















boue »

lac »

ciel »

rouge » 

triste »

cinq » 


se séparer »

s’observer »

scier »


découper

séparer

étonner
















                        

formeront 

un monde si tu les fais tournoyer




au crépuscule chaque

lumière revient

à ses propres récompenses

y compris la jeunesse et se retrouve de nouveau 

matinale


nouvelle

éclatante 



l’odeur vive

de la cannelle des jours d’oubli

traverse le temps


je confie  

mon savoir

à la spirale 

d’une feuille qui tombe





















A NOIR


I ROUGE                                        E BLANC


U VERT



















la vie rayonnante 

va toujours du noir au rouge en passant par 

le blanc 


la vie absorbée 

redescend du rouge au noir en traversant 

le même milieu 








Phénomène d'association constante chez un même sujet d'impressions venant de domaines sensoriels différents On ne saurait considérer les synesthésies comme un symptôme toujours morbide puisqu'il peut exister à l'état normal, soit par un mécanisme d'élaboration intellectuelle rationnel soit comme une manifestation affective plus marquée dans certaines personnalités


relatif à la synesthésie qui est produit par la synesthésie  Perception synesthésique. qu'elle ait ou non pour elle des arguments en physiologie cérébrale cette explication ne rend pas compte de l'expérience synesthésique qui devient ainsi une nouvelle occasion de remettre en question le concept de sensation et la pensée objective 























connaître

sa chance et la recevoir avec gratitude


réveillé par le soleil


journée radieuse

comme

coupe de cristal débordant d'une lumière 

bleue et dorée


les montagnes 

découpées dans le pétale d'un cyclamen 


















tout est faux 

l’argument paradoxal de Nâgârjuna 

pourrait sembler être autodestructeur  

si toute opinion est fausse alors n’est-ce pas une opinion que de dire que tout est faux 

c’est une objection classique à sa pensée mais Nâgârjuna loin d’être déstabilisé l’intègre dans sa réflexion 

il explique que son approche transcende la logique habituelle  

il ne s’agit pas d’établir une vérité nouvelle mais plutôt de montrer que toutes les vérités conceptualisées sont erronées


même l’idée que  tout est faux  n’est qu’une manière de parler

Nâgârjuna ne cherche pas à proposer une nouvelle vérité mais à détruire toutes les prétendues vérités que nous tenons pour acquises

en faisant cela il place son discours hors du champ des affirmations conventionnelles