jeudi, février 01, 2024


seuls les pauvres en esprit 

ceux qui se disposent à la bonté

 

sont sur le chemin 

d’une vie 

digne
















la pauvreté en esprit 

n’est qu’une condition préalable simplement un premier stade de la véritable conduite de vie   le Sermon sur la montagne promet la béatitude mais pour Fichte c’est la vie même qui s’appelle  vie bienheureuse 

la pauvreté en esprit 

c’est se libérer de son propre conditionnement psychologique afin de se livrer à sa nécessite propre métaphysique et métapsychique la plus profonde

renoncer à soi, afin de réaliser par-là l’œuvre qui, de mon point de vue ne m’appartient que fortuitement mais par laquelle je deviens nécessaire à moi-même





















qui fuit quelque chose

qui change de milieu


l'aérolithe dans la véranda respire comme une plante


transfuge 

c'est le pont-levis

l'esprit du château fort

.





















se saisit-on du langage 

comme l'on se saisit d'une écope dans une barque

prenant l'eau 


à l'horizon remarquable

les grands chemins


SINGULIER


la pièce de prédilection de l'oxygène 


la leçon sévère

le relais de la respiration 





























 

entraîneur d'hypnose


nuage de résistance
nuage des cavernes

la torche du prodigue
nuage passe devant



vérité continue

le novateur de la lézarde
remonte l'amour sans le lire
































possible

la certitude
sur des illustrés à quatre sous

possible
l'autre rive

possible
sur la montagne

possible
l'aigle le fauve et la pitié





la petite fille anime sa poupée 

le petit garçon anime son cheval de bois


le poète dira 


la maison

assise sur ses fesses

regardait

par la lucarne

et quand on ouvrit

les portes

elle descendit

où la maison devient une maison de fées


*


















cet aboiement démesuré des chiens correspond à 

un cri de révolte totale 

dirigé


contre les étoiles au nord 

contre les étoiles à l’est

contre les étoiles au sud 

contre les étoiles à l’ouest 

contre la lune 





contre les yeux capables de pousser un cri


contre l'esprit de long en large 


contre les montagnes 

semblables au loin à des roches géantes 

gisantes dans l’obscurité 


contre l’air froid 

qu’ils aspirent à pleins poumons 

qui rend l’intérieur de leur narine 

rouge brûlant  


contre le silence de la nuit 


contre l'éternité guère plus longue que la vie 


contre les chouettes 

dont le vol oblique leur rase le museau 

emportant un rat ou une grenouille dans le bec 

nourriture vivante 

douce pour les petits  


contre les lièvres qui disparaissent en un clin d’ œil


contre le timbre paradisiaque de la nuit cosmique  


contre le voleur 

qui s’enfuit au galop de son cheval après avoir 

commis un crime  


contre les serpents

remuant les bruyères qui leur font trembler la peau 

grincer les dents  




contre leurs propres aboiements qui leur font peur à eux-mêmes  


contre les crapauds

qu’ils broient d’un coup sec de mâchoire 

pourquoi se sont-ils éloignés du marais 




contre les arbres

dont les feuilles

mollement bercées sont autant de mystères 

qu’ils ne comprennent pas 

qu’ils veulent découvrir avec leurs yeux fixes 

intelligents  


contre les araignées

suspendues entre leurs longues pattes 

qui grimpent sur les arbres pour se sauver  


contre les corbeaux

qui n’ont pas trouvé de quoi manger pendant la journée 

et qui s’en reviennent au gîte

l’aile fatiguée 


contre les rochers du rivage  


contre les feux

qui paraissent aux mâts des navires invisibles 


contre le bruit sourd des vagues 


contre les grands poissons 

qui nageant montrent leur dos noir puis s’enfoncent 

dans l’abîme  


contre l’homme qui les rend esclaves