jeudi, mai 18, 2023

12 + 11 = 23 = 5 

trait


un éclair 

de beauté capture mon regard

l'asservit 

à 

un trait


vision étincelante

dont l'éclat obscurcit de son joyau 

ma vue





















pieds
bien en appui
plutôt parallèles

genoux semi-fléchis 




















l'ombre 

désemparée 

prunelle en flammes


cuisses légèrement à cheval pas de genoux en dedans


je saisis 

dans l’œil 


des trésors 

d'obscurité 


fulguration d'appas 

pour ma vision 

soumise




















on peut dire 

que les jeunes gens de nos jours 

se trouvent brusquement placés dans 

une situation 

où l'entendement normal ne suffit plus face aux exigences 

singulières de la vie


tout est devenu 

si embrouillé que pour en venir à bout il faudrait 

un entendement exceptionnel

il ne suffit plus 

de pouvoir jouer le jeu comme il faut 

sans relâche la question se pose 




















 

faut-il vraiment jouer 

ce jeu-là 

et quel est 

le bon jeu





langage et pensées faillissent

ainsi

pullulent 

dissertations interprétations rhétoriques

ainsi

l'illusion enfle et se dilate

attisée par

la prolifération de points de vue

qui sont purs habillage pédants et inquiets

















poitrine libre

relâchée

 

écarter plus les omoplates si besoin


on entend toujours cette même remarque   que la philosophie ne fait à proprement parler aucun progrès que les mêmes problèmes philosophiques qui occupaient déjà les grecs nous occupent encore

mais ceux qui disent cela ne comprennent pas la raison pour laquelle il doit en être ainsi  

or cette raison est que notre langue est demeurée identique à elle-même et qu'elle nous dévoie toujours vers les mêmes questions 

tant qu'il y aura un verbe  être  qui semblera fonctionner comme fonctionnent  manger  et  boire  tant qu'il y aura les adjectifs  identique  vrai  faux   possible  les hommes viendront toujours heurter à nouveau les mêmes difficultés énigmatiques et contempler d'un air fixe ce dont aucune explication ne semble pouvoir venir à bout


























le principe de réalité filtre le réel qui s'évanouit en lui  

l'opération est fulgurante


le 
surgissement dans l'instant 
d'

un instant

à travers 

la pluie et l'oubli




















face interne des bras tournée vers le bas

coudes pas trop bas


creux 

de l’aisselle laissé vide

bras 

non collé au buste 

creux 

sous-claviculaire détendu


poignets souples mais pas cassés


dos étiré 

des lombaires vers le sommet 

de la tête par appui 

des pieds



la transparence 

se fait jour quand le temps en vient à raviver par 

une fenêtre disponible 

un peu de réalité


une profusion végétale et atmosphérique


chaque jour chaque nuit 
apporte 
son éléments inédit
sa cristallisation
sa formule


épaules 
abaissées décontractées 
trapèzes 
également











 



la philosophie nous ramène à la simplicité


ce que j'écris 

est presque toujours 

un dialogue avec moi-même


des choses que 

je me dis 

entre 

4 yeux






















le monde vint à l'existence et ne demanda aucun soutien

était-il alors 

un pur esprit










des coquillages vides reposent sur la plage à des heures 

incertaines 





































yeux clos ou mi-clos


lèvres 

connectées 

langue au palais 


sourire 


détendre 

tout point de douleur ou de crispation 

en respirant dedans
























s'imaginer 

dans les étoiles 

dans les constellations 

dans le cosmos


sentir 

que nous ne sommes pas 

un objet 

dans l'espace

mais 

une énergie 

qui s'exprime dans 

un sujet




*



la philosophie est 

une lutte 

contre la manière dont le langage ensorcelle 

notre intelligence


devenez meilleurs 

vous rendrez le monde meilleur




colonne 
vertébrale tendue comme 
par 

un fil vers le ciel 

tête 
comme suspendue 
par 

un fil au ciel


menton légèrement reculé 

par appui sur le sol

nuque alignée


















la solution 

du problème que tu vois dans la vie 

c’est 

une manière 

de vivre qui fasse disparaître 

le problème


remarques mêlées




















Passeport

Nom  Wittgenstein

Prénom  Ludwig


Né le 26 avril 1889 à Vienne Autriche

décédé le 29 avril 1951 à Cambridge Royaume-Uni


Œuvres principales  

Tractatus logico-philosophicus

Les Recherches philosophiques


signes particuliers 

génial 

imprévisible 

renonce à hériter de l’immense fortune familiale


raison de partir  

fuir 

les bavardages

trouver la solitude











2021

centenaire du 

Tractatus logico-philosophicus


le Tractatus logico-philosophicus

comme son titre l’indique  est un livre de logique philosophique Les problèmes abordés dans l’ouvrage concernent la nature du langage et le rapport entre ce dernier et le monde Il s’agit d’un texte très synthétique environ quatre-vingt pages mais dense présentant de nombreuses difficultés de lecture


Le Tractatus est le seul livre que Wittgenstein a publié de son vivant en 1921  Sa gestation a été assez longue et complexe Le projet remonte probablement à l’année 1911 quand Wittgenstein séjourne à Manchester pour poursuivre ses études d’ingénierie Tandis qu’il travaille à la conception d’un moteur à réaction pour les avions sa curiosité l’éloigne de l’ingénierie et le pousse vers les mathématiques puis vers l’enquête philosophique sur les fondements des mathématiques

















s'observer 
avec bienveillance


ressentir 
l'énergie nous 
remplir 

en rentrant par les pieds
les mains et le dessus de la tête


rayonner 
comme
un soleil


































briller 
comme 
une étoile


sentir
visualiser 
nos os comme de la lumière


...


quand le compte-minutes sonne 

on ramène les mains sur le ventre lentement 

en se redressant 

complètement

 

c'est fini


au loin vers l'horizon descendent des parachutes


MDLADLE

méditation de l'arbre dans les étoiles




















positions de repli


elle naît 

étrangement à la poésie

elle contemple des couchers de soleil

le bord des roses

la venue des formes aimées





















elle fait ce que doit faire 

un poète


se placer devant le monde

chercher

dans les livres et les poèmes des autres 

des petits signes

un endroit pour l'affût

on recevra en retour

un paquet de mots de quoi faire la route


elle 
découvre 
le fruit
dévorant 
son noyau






le monde dans lequel elle vit est un monde de guichets innombrables où chaque chose peut-être changée en autre chose par le moyen de cette fonction du change  de la fonction du langage  l'écriture précisément est ce réseau immense dans lequel circulent les choses du monde

son projet est de faire voir ce change















8


tout 
acte juste résulte 
d'

un choix adapté au contexte


9


il est inutile 

de s'identifier ou 

de s'attacher au résultat


ce qui importe 

c'est le processus vécu lors de l'expérience





















ce qui nous appartient 

c'est l'état d'esprit avec lequel nous abordons l’événement 

et celui avec lequel nous décidons 

d'en ressortir


10


le corps 

est le reflet de l'esprit


le corps est la clé 

qui permet 

de vivre et d'agir en cohérence 

dans toutes les situations 


la respiration enseigne comment agir 

sans retenir