dimanche, décembre 04, 2022


la non-dualité 

de la pure conscience dont il est question dans 

l’Advaita Vedanta 

hindouiste se retrouve donc dans le bouddhisme 

particulièrement dans le bouddhisme Mahayana dont font partie le Chan chinois le Zen japonais et le Dzogchen tibétain  peut-être moins clairement dans le bouddhisme Theravada répandu en Asie du Sud-Est


elle est présente dans le taoïsme 

avec les concepts tao  la  mère du monde  principe qui engendre tout ce qui existe  et wu ji  la vacuité absolue unité primordiale réservoir de tous les potentiels qui se manifeste à travers la dualité yin et yang du tai ji






















on la retrouve dans la plupart des enseignements ésotériques des grandes religions  par exemple dans l’expérience des grands mystiques chrétiens 

comme 

les Pères du désert 

Jean de la Croix 

Maître Eckhart

dans le soufisme ou encore dans la Kabbale juive 


ainsi que chez bon nombre de philosophes occidentaux 

notamment 

chez 

les présocratiques Héraclite et Parménide 

chez

les stoïciens Sénèque et Marc-Aurèle 

chez 

le néoplatonicien Plotin 


ainsi que 

chez 


Baruch Spinoza 

Arthur Schopenhauer 

Edmund Husserl 

Martin Heidegger 

Karl Jaspers




la voie de la non dualité n’est pas un chemin mais un effacement lent du chemin une marche sans départ ni arrivée une respiration qui ne sépare plus l’inspir de l’expir elle ne dit pas ceci contre cela ni l’un ni l’autre mais simplement cela qui est sans bord ni centre là où la pensée cesse de découper le monde en morceaux le réel se rassemble sans effort la montagne n’est plus haute que la plaine le bruit du vent n’est plus autre que le silence des pierres tout devient passage du même souffle

dans la non dualité il n’y a pas deux mais pas un non plus il y a ce qui se déploie sans nom et se retire sans trace ce que le regard voit sans chercher ce que le cœur reçoit sans vouloir c’est une transparence vivante où l’on ne distingue plus le voyant du vu le marcheur du sentier le feu du feu même

vivre ainsi c’est se tenir dans la clarté douce de l’indistinction non pas confondre mais unir sans violence sentir la pluie et savoir qu’elle tombe aussi à l’intérieur de soi sentir la douleur et y reconnaître la forme inversée de la joie il n’y a plus d’envers ni d’endroit seulement un tissu sans couture où chaque point contient l’ensemble

la voie de la non dualité n’est pas à suivre elle se révèle quand on cesse de vouloir comprendre quand on laisse tomber les catégories le oui le non la cause le but l’avant l’après alors le monde respire à travers toi et toi tu respires à travers lui c’est le même souffle depuis toujours















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