mardi, février 23, 2021


les directions sont indiquées

la syntaxe naît de la position des éléments 

le monumental n'est pas aboli

ni les rouages ​​

les rouages ​​mobiles comme dans une montre

ni les montages

ni les rythmes

ni la sémantique fine retenue par les lettres

c'est sans aucun doute 

un poème























cet homme encore
au premier jour de la première lune 
était assis là à regarder tomber la pluie battante…



*



de signe en signe...

rythmé par leur forme et leur force...


les danses et les rêves de la microstructure ...

se jouent à l'infini...


*


i

je l'ai tranchant

 

sans alibi

 

maintenant
nous faisons des bêtises

éliminer 
les illusions de naturel
 
sans hocher 
la tête en signe de reconnaissance

































S’il y a toujours eu des mensonges dans le discours public, ceux-ci occupent aujourd’hui un nouvel espace, notamment à la faveur des réseaux sociaux. 

La volonté de contrôler les outils l’emporte de plus en plus sur une réflexion de fond quant à l’effacement des frontières qui séparent le mensonge de la vérité. 

On tend à organiser la surveillance d’internet au risque de réduire les libertés de tous, alors qu’il faudrait rechercher les racines d’une confusion essentiellement politique et philosophique.
























La classe dirigeante n’hésite pas à instrumentaliser la lutte contre les fake news pour se maintenir au pouvoir. 

Elle cherche ainsi à faire oublier sa responsabilité dans l’installation du mensonge au cœur de la vie publique et dans l’avènement d’un monde où il importe surtout de mieux mentir que l’adversaire. 

Ce dévoiement de la politique transforme encore plus l’électeur en spectateur et impose des formes de vérités indiscutables, voire une vérité officielle.



Pour reconstituer l’espace public démocratique, il devient impératif de réaffirmer la place de l’humain en tant qu’être pensant capable d’exercer sa faculté de jugement.





































 



j’entends 
je parle
je vois

je disparais 
dans ce qui s’écrit en moi 






























c’est 
une vieille
très vieille expérience 
toujours nouvelle et qui chaque fois
me reprend 
avec 

une violence
une légèreté inconnues

c’est
et ce n’est pas 
dans le temps

c’est 
au bord du temps
dans la fuite du temps 
à la fin du temps

c’est 
de maintenant et de toujours
 
la chose 
la plus personnelle
la plus impersonnelle 
la plus familière
la plus étrangère
la plus rassurante 
la plus inquiétante 
la plus interrompue
la plus soutenue 




ne pas 
s’expliquer 
ne pas se plaindre 

never complain never explain  



je ne me plains pas...




*


sentiers 

pluriel de sentier du latin semitarius relatif à une sente sentier serait donc d’abord un adjectif  sente est du latin semita qui pourrait lui être venu de l’arabe c’est-à-dire du sémitique samata semt voie chemin les sémites seraient donc nommés ainsi parce que ce sont des nomades ?



définition de sente  synonyme populaire de sentier dont voici la définition : chemin étroit dans la campagne ou les bois qui ne sert qu’aux piétons

il y aurait donc a priori 
l’idée le lieu commun du chemin étroit de la porte étroite 

les sentiers de la création dit-on
et pourquoi pas les avenues 

?

































c’est 
toujours des flux 
et 

une personne c’est toujours 
une coupure de flux 
une personne c’est toujours 
un point de départ pour 
une production de flux, 
un point d’arrivée pour 
une réception de flux 

de flux 
de n’importe quelle sorte  
ou bien 

une interception de plusieurs flux





de 

la 

création 

je n’aime pas trop ce mot car selon Démocrite et Épicure  rien ne se crée de rien dans la nature c.a.d. rien n’est créé

rien ne se crée de rien  et il est bien évident que les opera litteraria le sont à partir des lettres et des mots et des signes de ponctuation etc par simple permutation de ce que Lucrèce appelle elementaria

c’est du latin creationem de creare du sanscrit kri faire

Créer 

action d’inventer de fonder
de produire de nommer à un emploi 
pratique


la sagesse de la langue 
est antérieure à la sagesse des sciences


expression de notre énergie


en art 
la recherche d'
un contenu collectivement compréhensible 
est 

une erreur 

le contenu
sera toujours individuel 

la religion 
s'est également trouvée 
diminuée par cette recherche collective

*


ce que je redoute le plus

je crois

c’est

la mort de l’imagination


quand le ciel

dehors

se contente d’être rose 

et les toits des maisons noirs :


cet esprit photographique

qui paradoxalement dit la vérité

mais

la vérité vaine sur le monde


*


en l’effaçant

en l’effaçant

vous ciselez ce visage dans mon cœur

















le froid 
envahit ton corps 
et t’empêche de réfléchir... 

il faudrait bouger... t’activer...
pour te réchauffer... 
mais... 

tu restes immobile...incapable de bouger...
tu te laisses envahir par le froid...
tu es inquiet... 
tu ne comprends pas ce qui se passe...

un moment de gêne... 

tu voudrais disparaître... 

c’est 
un sentiment neuf...

tout oublier... 
































c’est 
une tentation inédite... 

tu n’y avais jamais pensé... 

incapable de tout autre mouvement...

tu remontes... lentement le col roulé de ton pull...
tu te caches derrière... 


un masque improvisé...

tu souris dessous... 

tu penses à l’homme invisible...





























 

je vous entend déjà
c'est inadmissible de mettre
tout le monde dans le même sac

il y a 
quand même
un bien et un mal non

?

Non

une évolution une vérité une histoire

?

Non

vous n'êtes pas un homme peut-être

?

Non

































un extraterrestre

?

qui sait

?

vous 
mettez en cause
toute la représentation

?

oui

le théâtre en soi 
le festival 
la grille 
les programmes 
les câbles
les satellites
les chaînes
la salle de projection

?

sans hésitations

au non de quoi

?

vous verrez