vendredi, février 12, 2021


la 
pureté 
est 

une 
question de noms

nous sommes ici pour les prononcer


ceci est 

une prière

je l'ai 
maintenant 
entre mes dents et mes yeux

sur mon front








la poésie 
d’aujourd’hui
est 

une lutte 
pour respirer

qui l’aurait cru 

?































connaissez les noms

c'est aussi simple que la pureté du sentiment

c'est aussi simple

que cela


vous êtes ici 
pour vous agenouiller 
là où la prière a été valable

 



il y a

une odeur de menthe 

surtout après 

la pluie


la vie est...

ici 

tout est minéral en noir et blanc... 

difficile de se repérer... 


le sens de l’orientation 

est mis à mal dans l’immensité blanche


dans la répétition des jours sans fin


considérer le langage 

comme 

appartenant au réel

comme 

l’ombre de sa combustion 


son brûleur


l’inclusion de son double tranchant


le ventilateur cerne légèrement

les convections erratiques 

de l’abattement


c'est l'as

de tout désir

nourri par la fumée

et la flamme de ce

feu épuisé



il 
n’y a 
pas d’espoir d’aboutir 
à 

une sorte de transparence

de l’un comme de l’autre

de l’un envers l’autre


c’est dans leur écart que réside 

le désir
la volonté

c’est-à dire 

la nécessité vacante 
de s’accomplir 
comme ci ou 
comme ça


















elle songe 

aux développements sur l'âge d'or

elle écrit des livres

des choses qui concernent la naissance

des interrogations

des conjonctions

du calcul

des climats


sur les éclipses voir le témoignage de Platon




ce qui est réel
ce ne sont pas les  états 
simples instantanés pris par nous...
c’est au contraire le flux 
c’est la continuité de transition
c’est le changement lui-même






















le froid engourdit nos membres

cris assourdissants 

des oiseaux que le vent fait tournoyer en l’air 

audibles inaudibles


du chant

des mots

le plein
le vide
l'étendu
le principe
le rare
le corps
l'atome
l'indivisible
les différences
la figure
le rythme 
l'ordre
l'assemblage
la position
la modalité
la particule
le contact
les parties en contact


les manchots jabotent en meute

bruyant va-et-vient des vagues qui se fracassent sur 

les milliers de cailloux de la grève


dictionnaire

prévision

flocons 

nous suivons la traduction

le nom de Séléné appliqué à la lune



retour à la tradition


pour 
M  
les nuages  sont formés 
par 

une montée d'humidité dans l'air


PRÉPARATION


rends 

aux Dieux immortels le culte consacré

garde ensuite ta foi 



l’écume de l’eau gelée sculpte le sable cristallisé

vent sifflant perçant les tympans


crissements grimaçants 

de la glace gelée 

qui craque sous mes pieds penauds


causes relatives aux choses inopportunes et opportunes

de la peinture


même à l’arrêt

le sol enneigé se déplace en bruissant 

mouvement sourd

tectonique des plaques de verglas


noumènes 

désigne les conceptions forgées par l'entendement

phénomènes

les représentations découlant des sensations


traités alchimiques

de l'or

de l'argent

des pierres



le froid 
polaire fige le paysage marin 
dans 

une incertitude tenace 

qui inquiète 
et saisit tout ce qui se présente 













les quatre vivants 

Saint Luc 

le boeuf 
la constellation du taureau
la terre
le solstice d'hiver
le capricorne

































Saint Marc

le lion
la constellation du lion
le feu
l'équinoxe de printemps
le bélier


Saint Matthieu

l'ange
la constellation du verseau
l'air
l'équinoxe d'automne
la balance
l'air


Saint Jean

l'aigle
la constellation du scorpion
l'eau
le solstice d'été
le cancer




le tétramorphe ou les  quatre vivants »ou encore les  quatre êtres vivants  représente les quatre animaux ailés qui tirent le char de la vision d'Ézéchiel Ez 1 ; 1-14

d'abord décrit dans le Livre d'Ézéchiel il est repris avec saint Jean dans l'Apocalypse Apoc 4; 7-8 

plus tard  les Pères de l'Église y ont vu l'emblème des quatre Évangélistes : le lion pour Marc le taureau pour Luc  l'homme pour Matthieu et l'aigle pour Jean

ils accompagnent souvent les représentations du Christ en majesté




























 



 

elle communique

elle manifeste une véritable intelligence 

elle perçoit la lumière et sa couleur

elle réagit à la gravité

elle répond aux stimulus 






















elle manifeste une capacité à compter 

elle dispose d'une mémoire

elle a un sens du goût

elle émet des bruits

elle mesure les distances

elle sait distinguer qui lui veut du bien  qui du mal

elle dispose de capacités à échanger ses gênes 

elle réagit aux marées et aux lunaisons 


comme les hommes

elle dispose de ce qu'Aristote appelle

l'art de persévérer  dans son être et ce que Spinoza nomme

la puissance d'exister 


*



pour Spinoza toute chose qui existe effectivement ou  réellement et absolument  fait l'effort de persévérer dans son être  

Spinoza nomme conatus la puissance propre et singulière de tout  étant  à persévérer dans cet effort pour conserver et même augmenter sa puissance d'être

le conatus est un terme dont l'extension à tout étant-existant singulier est universelle et si  par restriction  on en limite l'application seulement à tout être  vivant  alors il prend le nom moins abstrait d' appétit 

l'appétit se manifeste nécessairement sous les deux manières d'être indissociables par lesquelles s'exprime l'être à la raison  commune  des hommes  la matière en tant que puissance d'agir et donc de produire des effets et l'esprit en tant que puissance de penser


chaque chose, 
autant qu'il est en elle
s'efforce de persévérer dans son être



l'effort 
par lequel
toute chose 
tend à persévérer 
dans son être n'est rien 
de plus que l'essence actuelle 
de cette chose