dimanche, février 07, 2021


blanchir au soleil et laver par les fleuves

LE POINT SERRÉ


Pour les éléments de ce P.

on a opté pour


un fil 
High Twist

ça veut dire 
qu'il est retordu des milliers de fois 
sur lui-même

résultat  
:
un fil bien robuste




































pour le point de tricot
on a opté pour du 
Milano 

une technique 
de tricotage très dense 

qui permet d’obtenir 

une maille bien serrée 
qui ne bouloche 
pas

elle est aussi 
plus élastique dans le sens 
de la largeur que dans la longueur
donc c'est confortable et pas de détente 

Point barre
































si 

du moins 

il m’était laissé 
assez de temps pour 
accomplir mon œuvre 

je ne manquerais pas 

de la marquer au sceau de ce Temps 

dont l’idée s’imposait à moi avec tant de force aujourd’hui  et j’y décrirais les hommes  cela dût-il les faire ressembler à des êtres monstrueux  comme occupant dans le Temps une place autrement considérable que celle si restreinte qui leur est réservée dans l’espace une place  au contraire prolongée sans mesure puisqu’ils touchent simultanément  comme des géants  plongés dans les années  à des époques vécues par eux  si distantes 

entre lesquelles 

tant de jours sont venus se placer 

dans le Temps

























il ne vieillit pas 

il ne meurt pas

il est doué 

d'attributs supranaturels 
comme les pouvoirs d'exiguïté 
et autres 

choyé des yoginis

il agit en maître
 au cours de toutes leurs réunions 

il est libéré 
bien qu'

il demeure 
encore en cette vie 
et bien qu'

il s'adonne 
à des activités ordinaires


*

























ce que je rêve

c’est 

un art d’équilibre

de pureté 

de tranquillité 

sans sujet inquiétant ou préoccupant

qui soit pour tout travailleur cérébral 

pour l’homme d’affaires 

aussi bien que pour l’artiste des lettres

par exemple 

un lénifiant 

un calmant cérébral

quelque chose d’analogue à 

un bon fauteuil 

qui délasse de ses fatigues

physiques























sur la rocade 
tu entends les voitures 

les camions qui foncent
et vous là qui parliez 
lui se souvenant de la frontière 
passée dans la nuit 
à l'arrière de ce camion 
comme 

il se taisait 

c'est la peur

je lui avais demandé 

non 
le froid
l'incertain 

il m'avait répondu 



































ce bruit
bruit au-dedans
permanent bruit d'écroulement 
mais c'est dedans
parce que les communications 
devenaient de plus en plus difficile

il disait 
































dans leur ville 
il fallait encore 
s'enfermer
éteindre
se défendre
se taire 
parce que les bureaux 
se comportaient de façon erratique

il disait 

c'est partout
ça

je répondais 

on a eu trop confiance
disait le type
trop de confiance en qui 
trop de confiance en quoi 

je demandais 


il se taisait




































l’usage direct des

MOTS

pour faire n’a nul besoin de faire

SENS

VISUELLEMENT


l’œuvre peut être

CONÇUE

en termes de

LANGAGE

et la

PERCEPTION

sera toujours autre chose

























l’œuvre

CONCEPTUELLE

pré-factuelle est

PRÉCISE

VERBALE

et

LA VISIBILITÉ

est sans importance


LE RYTHME

domine toujours la

FORME

et aujourd’hui ce

niveau d’

ÉNERGIE

est au plus bas


la simple

RÉPÉTITION

de

NOMS

LE MÊME

LANGAGE

HOMOGÈNE

où finalement la forme et l’aspect

ont trouvé

LE REPOS

dans un état d’

ÉQUIVALENCE

et sans

DISPARITÉS


un lieu où les choses sont

INERTES

L’ESPACE

a finalement atteint un

CALME

PLAT


étude pour une peinture secrète

























ne suis-je pas transformé 


la félicité 
n’est-elle pas 
venue pour moi comme 
une tempête 

?


comment 
un fleuve ne trouverait-il pas enfin 
le chemin de la mer 

?























sauriez-vous 
créer un impensable 

?


sauriez-vous 
imaginer un impensable

?


un impensable est une conjecture 
mais qui donc absorberait sans en mourir tous les tourments 
de cette conjecture 


veut-on prendre  
à l’aigle son essor dans l’immensité 

?


le temps n’existerait-il plus 

?


tout ce qui est 
périssable serait mensonge 

?




































 

la véritable pensée 
de l'histoire ne sera reconnaissable 
qu'au petit nombre

au cœur des ténèbres
se tient la lumière

rose
de la raison
dans la croix du présent



























est-ce que
les chemins secrets
nous concernent aujourd'hui

évidement oui

mais attention

il n'y a pas de nous

chacun est engagé 
dans la solitude de son destin

par ailleurs
il n'y a pas de chemins


il 
n'y en a qu'
un


la voie 
divine qui mène vers 
la déesse

*




le monde
n'a pas de sens
même si le journalisme
est là pour vous répéter le contraire

je m'imagine
que l'idiotie est partout la même
puisqu'il y a partout des journalistes





























l ’art est 

la magie délivrée

du mensonge d’être vrai


*




















est-il possible 

de penser 

un système herméneutique 

qui

intègre la possibilité 

d’

un non-sens


la possibilité

d’

une parole sans expression 

un bruissement de la langue  

un cœur asémantique des langues 

qui se libère 

matériellement du poids du sens

autrement dit



la 

possibilité

d’

une puissance 

asémantique des langages 


lignes vaines et solitaires 

sous les cercles


signes 

de réalisation effective


violettes 

symboliques de la vie 

dans 

un paquet noué 

de faveurs mauves 

et scellé de cire blanche


*



l’herméneutique 

repose sur le fait de la non-compréhension du

discours


la non-compréhension 

est en partie indétermination

en partie

ambiguïté du contenu






l’art 

de l’interprétation 

est donc 


l’art d’entrer 

en possession 

de

toutes les conditions nécessaires 

à la compréhension




















TENDRON DE VEAU CARDONS & TRUFFE


braiser 
la pièce de veau 
avec 

un filet d’huile d’olive

ajouter dans la cocotte 
une garniture aromatique 
carotte échalote cébettes fenouil céleri ail

des herbes 
thym laurier romarin sarriette

2 zestes d’orange
des cèpes secs
de la pulpe de tomate 
et du bouillon de légumes 







































saler et poivrer 
et cuire 4 heures à feu très doux

laver 
et éplucher les cardons 

les cuire dans 
une eau bouillante citronnée et salée 
jusqu’à ce qu’ils soient tendres

les égoutter
les mettre dans une sauteuse
ajouter 

un filet d’huile d’olive 
une petite louche de jus filtré 

de la cuisson du veau

bien les enrober
saler et poivrer et les garder au chaud 

retirer 
la viande de la cocotte 
et la mettre au four dans 
un plat pour la faire dorer

dans le même temps 
filtrer la sauce et la faire réduire 
pour obtenir 
une consistance dense et brillante

ajouter aux cardons
une julienne de truffe noire 

servir le tendron de veau 
avec la sauce réduite et les cardons à la truffe