dimanche, janvier 24, 2021

en tous cas
quelqu'un a tué quelque chose
ça c'est clair...

oh mais
pensa A en sursautant soudain
si je ne me dépêche pas
il va falloir que je retraverse le Miroir
avant d'avoir tout vu !

allons d'abord au parc !


la journée  s’achève...

un moment de pose... 

tout mettre à plat... 





















les tensions du jour...

au sol...

par terre...

tout nettoyer...

effacer sous le jet d’eau tiède... 

toutes les scories de la journée... 

tourner la page... 




rien 
ne ressemble 
à ce dont 

je 
ne me souviens 
pas



















ce n’est pas si facile... 

chacun se concentre sur ses mouvements... 

ses habitudes...

chorégraphies des gestes...

dans la fluidité des routines quotidiennes...


Tu crois 
être revenu au 
lieu d’où tu es parti 

Ce matin paraît si loin 

Avant de t’effondrer 
dans un fauteuil de retour à l’appartement
ou sur la chaise de la cuisine 
après t’être servi 
un grand verre de vin
il te reste 
une mission 

Une phase 
de transition nécessaire
 
Un sas de décompression salutaire 
avant de rentrer chez soi 

Penser à autre chose
Passer à autre chose

Les gestes pour finir avant de finir 
Renoncer à la clarté pour être diaphane
 
Comprendre 
que la profondeur réside à la surface

Et plus tu t’en approches 
plus il s’éloigne. 

Tu finis par dire oui à ce qui vient

Là où la lumière est invisible 
où tout devient visible



liminaire

l'
espace

d'
un instant





le désir
apparut le premier
errant au-dessus de tout

il existait déjà
avant le germe de la pensée
























pour commencer à comprendre


je suis

le maillon entre l'obscurité et la lumière


je suis

le maillon entre la tristesse et la joie


je suis

le maillon entre la douleur et le plaisir
























je suis

un oiseau froid dans la nuit
un épervier
un hibou
un diamant
une améthyste
une perle qui brille


*


il fallait donc 
repasser par tous les points 
de la poésie
 
par son réseau 
à la fois caché et visible 
et tenter de rallumer simultanément 
sa mémoire comme celle
d'

un agonisant 
parvenu au moment tournant...
































 

SI

l'on défend l'idée 

que le temps serait subordonné au sujet 

et ne pourrait exister sans lui 

on voit surgir 

un problème d'ordre quasi-logique


comment le temps 
a-t-il bien pu s'écouler avant 
notre apparition 

?




















ce paradoxe 
de l'ancestralité a été pointé du doigt 
par de nombreux auteurs 
à juste titre


car 
cantonner 
le temps dans le sujet 
ou vouloir que le temps n'ait 
de réalité que subjective n'est-ce pas 
s'interdire d'expliquer l'apparition du sujet 
dans le temps 

?




le paradoxe est embarrassant 

mais le problème d'ordre quasi logique

met-il en difficulté la réflexion ontologique 


?


SI 

le temps est une construction 

le temps historique n'a pas davantage

de réalité que le temps psychique ou vécu

et le paradoxe disparaît

sauf à maintenir que cette même

conscience apparaît dans le temps


*


une nuit est longue

deux le sont davantage

comment en passer trois

?


un mois m'a souvent paru plus court

que la moitié d'une nuit

d'attente 







































52

Surtur vient du sud avec des flammes

qui vacillent au gré des vents

et le glaive

ce soleil du dieu des armées

darde ses rayons


les montagnes de granit craquent

les géantes errent à l'aventure

les hommes prennent la route

qui conduit chez Hel et le ciel se fend