Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
mercredi, juillet 22, 2020
au printemps
lilas roses et muguets
en été
jasmins œillets et tilleuls
entre ciel et sentier
l’herbe gelée sous un vent blanc
le parcours du soleil
un azur impeccable
la colère des tempêtes
l’attente du petit jour
la pluie chaude
qui saute de pierre en pierre
et parfume les prairies
les feuilles mortes
les craquements nocturnes
le gris argent du matin
l’architecture des arbres
perdus dans l’essaim de leurs feuilles
l’arbre vers l’air
le ciel vers la terre
la pensée vers son propre suspend
le goût amer de la bière
les poires mûres
le cerfeuil odorant
il n’y a plus
d’autre possibilité
que celle de déserter
sous tous rapports le champ social
il est temps
de croire en nous
en nous seulement
absolument
l’individu est pour l’individu
son
seul exemple
son
seul modèle
son
seul inconnu
lumière frisante
le poète
est
un regard possible du monde
il est ce fragment qui
par nature
ne peut qu’embrasser
la totalité du monde
à la fois
centre et marge
son pouvoir est complet
parce qu’exclusif d’aucun autre
le poète
n’impose rien
il est à soi-même
sa propre imposition
sa plus
somptueuse parure est
sa nudité
loin de se briser
aux frontières de celles des autres
la liberté du poète
s’agrandit des libertés
de tous comme elle les agrandit en retour
à peine la poésie s’est-elle approchée
de la fulgurance du monde
dans
une saisie unique
aussitôt
elle dérive à nouveau
comme le fétu le plus fragile sur
des eaux inconnues
j’aime
tous des livres
le plus mauvais
d’entre eux sera toujours bien traité
logos voulait jadis dire
collecte
je collecte
les décombres
les trouées de lumière fugitive
les intervalles morts
l’intrus et le désorienté
un mouvement
ce petit coup de vent éphémère
tourbillon aérien
infinitésimal
quand
un moineau
effrayé s’envola sous
mon nez déjà
il était
hors de vue et une
des feuilles les plus légères
le suivit déchiquetée
dans son sillage
nous
nous voyons
en fermant les yeux
dans
un ascenseur
qui passe par les années
comme par des
étages
souvent
quelqu’un descend en route court
dans le couloir
à la rencontre de lui-même,
son propre double
on
trébuche
une moitié du chemin
on frappe
à la mauvaise porte
parce
qu’
un cœur est dessiné dessus
et alors
s’affaisser
d’épuisement fait tellement
de bien
il y a
ce que nul
n’a vu ni connu
sauf
celui qui cherche
dans le tourment des mots
à traduire le secret que sa mémoire
lui refuse
au cours de la nuit
un homme se réveille
soudain
dans
une ville inconnue
dans
une chambre d’hôtel inconnue
l’homme
entrouvre les volets de la fenêtre
la nuit est paisible
des pas inconnus
pour la première fois
l’homme se voit autre
inconnu
d’où lui vient ce corps
?
la nostalgie qui l’accompagne
?
les passions
?
l’homme allume la lampe
il contemple son corps
c’est la première fois qu’il voit ce corps
il marche
il voit son ombre sur le mur
en quel lieu
?
ce personnage
?
ce corps
?
ces souvenirs inconnus de lui
?
ces pensées
?
sa stupeur
?
où descend-il maintenant
?
n’est-il pas le témoin inconnu
de ces pas
de sa propre chute
?
plus un bruit
chambre d’hôtel
la porte de nuit
songes et mensonges de la nuit
l’odeur prégnante du foin
les oiseaux dans l’alpage
le mot matin
la violette et la craie
un grain de raisin
une petite maison blanche
et sa terrasse adjacente au lavoir
les remous argent de la rivière
autour
des rochers
captifs au milieu de son
lit
une poignée de cerises
la feuille du lierre
un sentier mouillé
l’Orchis dans la Prairie
la feuille du saule
midi le soleil et l'abeille
avec des petites notes ésotériques
la brume
le silence de la nuit
la tiédeur de la laine
une nuit chaude d'épices
une pluie fine
le tonnerre qui gronde au loin
La Vocation de saint Matthieu
les plis sombres des masses montagneuses
le chemin des chenilles
la blancheur neigeuse et les abruptes falaises
l'eau sur les rochers
les soirs d’automne
j'aime fixer le feu
un verre de vin blanc à la cardamone
un livre et une feuille de papier
Le premier livre
du journaliste Hugo Clément
Un manifeste
et un guide pratique destiné à tous
aux végétariens
qui veulent convaincre
mais aussi
aux carnivores
qui se posent des questions
J'adore la viande.
Encore plus le poisson.
J'aime l'odeur des saucisses grillées au barbecue, un soir d'été, dans le jardin.
Je raffole du poisson que mon père chasse au fusil harpon, du poisson cru sous toutes ses formes, en sushi, en tartare, en ceviche.
J'en mangeais tous les jours.
Mais, depuis deux ans, je ne mange plus un seul morceau de viande.
Depuis un an, plus un seul de poisson.
Cette
décision vient
d'
une prise de conscience progressive
motivée par trois
évidences
1
Je n'ai pas besoin
de manger de viande ni de poisson
pour être en bonne santé au contraire
2
L'élevage
et la pêche industriels sont
un fléau pour l'environnement
3
La manière dont l'humanité traite les animaux
particulièrement ceux d'élevage
est ignoble et immorale
Depuis que je suis végétarien (je consomme encore des produits d'origines animales comme des œufs ou du fromage), cette décision est devenue un inépuisable sujet de discussion, en famille, entre amis, avec des inconnus.
Tout le monde veut participer au débat.
Et tant mieux, car il nous faut, collectivement, nous poser cette question : "faut-il manger les animaux ?" La viande et le poisson que nous dévorons sont le fruit d'un système profondément immoral et dévastateur.
Mais la plupart d'entre nous ne veut pas en apprendre plus.
Ne veut pas entendre.
Ne veut pas ouvrir les yeux.
Cet ouvrage court, facile d'accès et rapide à lire, donne des faits, des arguments clairs et incontestables.
Une sorte de guide pratique destiné à celles et ceux qui veulent convaincre, mais aussi et surtout aux millions de carnivores qui se posent des questions.
Je veux ici casser les idées reçues, en m'appuyant sur les consensus scientifiques.
Certains points font débat, d'autres non.
C'est sur ces arguments incontestables qu'il faut s'appuyer.