vendredi, juin 26, 2020




Sphéroïdes acier-nickel

2,5 à 
10cm de diamètre

3 à 
2,8 milliards d'années

Ottosdal Transvaal Afrique du Sud







en Afrique du Sud  au Transvaal Occidental  près d'Ottosdal  les mineurs ont remonté depuis 30 ans près de 200 objets métalliques sphéroïdaux

les professeurs de géologie J.R. Mac Iver Université de Witwaterstand Johannesburg et A. Bisshoff Université de Potsshefstroom ont étudié ces globes aplatis d'un diamètre moyen de 2,5 à 10 centimètres



ces sphéroïdes 

sont de couleur bleu acier 

avec 

des reflets rouges 

et 

tachetés 

de petits filaments blancs 

ils sont en acier au nickel  

que l'on ne trouve pas à l'état naturel

ce ne sont donc pas 

des météorites ! 

certains  
accidentellement cassés  
sont remplis 
d'

un matériau spongieux 

qui 
se transforme en poussière au contact 
de l'air

ces 
globes sont extraits 
d'

une couche rocheuse 

datée géologiquement de 2,8 à 3 milliards d'années 
confirmé à l'aide de techniques 
de datation isotopiques

ils sont exposés au musée sud-africain de Klerksdorp où le conservateur R. Marx a remarqué que mystérieusement alors qu'ils sont enfermés dans leur vitrine


ils 

tournent 

lentement sur leur axe ...


le meilleur de l'esprit







































Jules Verne

dans son roman Vingt mille lieues sous les mers  fait émettre par son héros le capitaine Nemo l'hypothèse selon laquelle l'Atlantide se serait trouvée dans l'océan Atlantique

elle aurait disparu lors d'une éruption volcanique. 

ses plus hauts points émergeraient encore comme Madère  les Açores  les îles Canaries ou les îles du Cap-Vert 









Edgar P. Jacobs 

choisit aussi  dans sa bande dessinée L'Énigme de l'Atlantide de faire des Açores une partie restée émergée de la grande île disparue



le romancier belge Henri Vernes

dans le 14 épisode de la série de romans Bob Morane  Opération Atlantide chapitre V) situait plutôt l'île disparue dans la mer des Sargasses  à mi-distance environ entre les îles Bahamas et les îles Bermudes 


entre 1939 et 1940  le médium américain Edgar Cayce  dans une prédiction très détaillée  affirme que des vestiges de l'Atlantide seront trouvés en 1968 ou en 1969 devant les côtes des îles Bimini





































chercher

le 
centre de gravité 
d’

un ensemble 

chercher 

le 
barycentre 
d’

un ensemble






parcourir des diagonales 

passer par l’intersection de médianes 

lancer des inducteurs et des connecteurs 

imaginer des volumes et des espaces 

relancer le mouvement 

déplacer des formes 

faire valoir des forces 

réunir des potentiels 

définir 
par longitude et latitude 

et non 
par forme  

organes et fonction 

relier des points entre eux

des rythmiques différentes
plus ou moins intenses
contractées
dilatées
selon 

une logique continue 

il n’y a 

ni profondeur ni hauteur c’est fini 



verdoyer et intensifier 

littérature active illimitée 

associations et quartiers libres 

os et sang 

littérature ligne vitale ·

il n’y a 

pas de langue en soi 

il n’y a 

ni langue
ni littérature
ni poésie
ni livre sacré ou absolu 

il n’y a 

que des versions et des interprétations  

être 
et exister 
d’

il y a · 

micro mécanique 

entrées multiples 

privilégier 
la paix

être par et pour la paix 
contre toute forme de lecture archétypale 
qui viserait à imposer au texte telle ou telle interprétation  


l’
écriture littéraire 
par sa capacité à affecter relève 
d’

une véritable capture

des 
forces transformées en formes · 
et qui s’avère
être 

une clinique 

multiplier 
les passages et les rencontres 

faire naître
tout en gardant 
la sienne en propre

une nouvelle subjectivité

une nouvelle personne 


respecter 

des paroles comme ressource 
de sens et espace privilégié 
de prospections 

une variation atmosphérique 

une tribu discrète 

la 
littérature a valeur d’expérimentation
d’acte de création  

pliage 
d’

un texte sur l’autre

on dirait 

une bouture 

production de pertinences inédites

faire le multiple ·

nous sommes 
des agents de délocalisations 

penser le multiple et la différence 

nous 
ne savons 
ni tout à fait qui nous sommes
ni tout à fait où nous 
sommes 

devenir 
ce que nous n’avons encore jamais été
et aller là où nous ne sommes encore jamais allés 


peut-être 
et qui sait 

? ·


beaucoup 
de choses changent ou se complètent 
d’

une tentative l’autre 
et même ce qui est commun 
s’additionne en nouveauté et en force 

passage de vie dans le langage 



une mise en pratique du sommaire 

des cartographies d’événements

de circonstances
de situations
de nœuds qui se déplacent
de translation  traduire toujours · 

abandonner le culte du chiffre 



lire égale écrire  
écrire égale lire

de la gauche vers la droite 

ou 

de la droite vers la gauche 


du haut vers le bas 

ou 

du bas vers le haut 



vive la critique 

décider poésie
n’est pas vouloir faire le mouvement 
mais 

le faire et la faire 

littérature et poésie 










































avec le pouvoir 

qui neutralise la gravité 

j'ai élevé au dessus de ce passage

une énorme pyramide


en son sein 

j'ai construit 

une chambre secrète 

d'où part 





un passage circulaire 

qui mène presque au grand sommet




dans son Apex 

j'ai installé 

un cristal qui envoyait 

un rayon dans l'espace temps 

afin d'attirer la force provenant de l'Ether 

et la concentrer sur le passage 

de l'Amenti


j'y ai construit 

d'autres chambres 

que j'ai laissé vides mais qui cachent les clefs 

de l'Amenti



périodiquement

lorsque le temps était venu

je retournais dans l'obscure Chambre d'Amenti

profondément 

dans les entrailles de la terre 

pour me présenter devant les Seigneurs du pouvoir, 

face à face avec le Gardien, 

devant l'entrée du passage qui mène vers 

l'Amenti


































10

parfois mes mains me réveillent


11

il est des habits verticaux


12

parmi les débris de paroles


13


la mort n'affronte plus les miroirs








14


oui il y a un fond


15

un poignard dans le néant


16


je découvre partout mes racines



17

quelqu'un est en train de mourir



18

une histoire de morts


































science 

ensemble 
d’

une épistémé

mathématique et logique 
et d’

une praxis 

l’expérimentation

la science est en fait 

la science expérimentale 













ce qui est désigné tel  
pour les époques qui précèdent son émergence
est en fait 

une épistémé

il convient de distinguer 
l’expérience de l’expérimentation

la première est en rapport à 
un vécu et à des données psycho-existencielles et entre dans le domaine de l’immédiateté  de ce qui advient et dont on tire a posteriori 
un enseignement 

ce n’est pas le cas pour la seconde qui est pour ainsi dire médiatisée par l’hypothèse à vérifier 

toutefois
un individu peut se comporter vis-à-vis de lui-même comme par rapport à 
un objet d’expérimentation ce qui indique l’influence que peut avoir la science sur le mode d’être des hommes et des femmes.







sexualité 

elle se présente comme étant 
un support fondamental de confusion et d’errance 

je rappellerai simplement que c’est un phénomène qui s’imposa environ trois milliards d’années après le surgissement du phénomène vie sur terre. 

elle relève de la symbiose puisque à la base c’est 
une union de deux noyaux

à partir de là
une série de phénomènes interviennent dont l’intégrale constitue la sexualité. 

ne pas tenir compte de cette intégralité relève de la dynamique de la réduction et de l’escamotage de la sexualité  en tant que fonction de continuité







spéciose 

phénomène isomorphe à l’ontose mais concernant l’espèce

ce qu’elle produit en effectuant son devenir 

hors-nature







































ceinture mexicaine en macramé
crayon Staeder HB 2 ½
stylo bille bleu
feuille raisin Fabriano pliée en quatre
d’une repro d’Artaud au crayon litho
petite voiture anglaise rouge vivace
fagot de brindilles enroulées de voile de tulle
coquille Saint-Jacques avec galet ovale


*

















la place Saint-Jacques est 
une place située dans le quartier du Montparnasse 
du 14e arrondissement 
de Paris.

la place 
est accessible par la station 
Saint-Jacques de 
la ligne 
M6

elle doit son nom à sa proximité avec la rue du 
Faubourg-Saint-Jacques
qui y débouche

c'est l'ancienne 
place de la Barrière-Saint-Jacques » 
qui existait avant 
1789.

la place donne accès à l'édicule de la station 
Saint-Jacques de la ligne 6 du 
métro parisien














c’est
justement

cet
excès de la recherche

cet
excès d’interprétation

qui
jette à la fois son esprit au-dessous du langage rude et naïf
de

ceux
qui lui obéissent


*


on
ne peut offrir que le
moi

sinon

tout
ce qu’on nomme
offrande


n’est 
pas autre chose 
qu’

une étiquette 

posée sur 

une revanche du moi



























la fierté du pays  le printemps l’été

l’automne et la mer

un aveu

une corbeille  une colonne

une réplique sans concession à la Grèce et à Rome

un rassemblement  une célébration


William Carlos Williams Paterson



les  deux points  ouvrent le poème  alors que d’habitude le rôle des  deux points  est d’introduire une suite ceux-ci montrent au contraire au lecteur tout ce que la vie avait accumulée avant la naissance du poème dont le langage traduit l’écoulement des choses et du monde à travers le temps







parallèlement au poème Paterson dans le film du même nom de Jim Jarmusch l’image de l’écoulement d’une chute d’eau devient l’image du poème  de ce flux poétique qui traverse le langage  flux qui est le prolongement de la vie entamée avant que les  deux points  inauguraux ouvrent tous

les échos entendus d’un chant interne et inhérent au langage qui n’est pourtant lui-même que l’écho d’un sens qu’il a entendu, lui, autour de lui dans les choses 





le langage

tel qu’il se forme en phrases

traduit et retraduit sans fin le monde 

via ses traducteurs qui sont les parlants  



dans 
le grand théâtre 
du monde

l’
homme 
est le récitant 
d’

un monde 
dont il n’est pas l’auteur 







le langage est 

la modulation infinie de notre répons

et en chaque langue 

il répond de l’effort 

qui a été fait par la communauté 

qui le parle

non seulement pour se parler à elle-même 

mais aussi pour qualifier le monde 

qui l’entoure et sa façon 

de l’habiter