Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
mardi, mai 26, 2020
26052020
VIII
sous
son coude
à droite on trouve
une tache violette
la plus volumineuse
de toute la voie
cette couleur
si rare si secrète
est
un symbole de sagesse
elle est mue par la sagesse
la lumière bleue du ciel
qui émane des plateaux
de sa balance
nous indique qu'elle y pèse
notre esprit
les oiseaux en hiver
et les fleurs en été
sont ses deux sources de joie
atténuant sa sourde tristesse
avec ça
débrouille-toi
aimer et parler sont une même chose
nous devons nous retourner sur-nous même
pour nous avancer vers
notre propre déséquilibre
jusqu'à l'os du jour
coincé dans la gorge
les amnésies localisées intéressent
un nombre limité
d'événements du passé
l'amnésie est habituellement
liée à des facteurs affectifs
on oublie
ce qu'il est désagréable
de se rappeler
le mur
se répand en divisions de l’univers
la poésie
laisse davantage
d’autonomie à la lumière que
le verre
suivre quelque chose
mot
moteur le foret
il y a
trop de sens pour nous laisser en donner
davantage
la
logique
ne peut expier
sauf quand elle est
drôle
belles et ensoleillées
domine
un résidu loufoque
ruminations dispersées
premières notes
éparpillées comme la rosée
brumes flottantes
ruisselantes
jusqu'à former
une rivière
dont
l’élévation
si inventive ressemble
au paradis
les répliques de la clarté
dispensent en nature
de splendides faits blancs
bravo
on rit avec
la subtilité hésitante
le mur
glorifie en son apparence la matière qui cache
le mur conte
tandis que la vitre dicte
la poésie
compose la cité en disposant l’obstacle
à surmonter
les façades aveugles des maisons
et les arbres cylindriques
la poésie
interprète l’absence de ce qui prime
en guidant la marche céleste
de l’espace
le mur
ordonne l’horizon
une masse
de détails à associer péniblement
sur
un nouveau motif
je redoute pourtant d'entendre encore et encore les abrutis me parler de travail c'est très difficile de choisir je ne vais pas les décrire encore une fois même si c'est tentant on ne peut pas savoir il n'y a pas d'enregistrement tous les jeux improbables de nos silences allusifs voilà à quoi je pensais en admirant le paysage par la fenêtre de mon train
je suis
une force
admirative et indisciplinée
toujours
à la même place près de la
fenêtre
combien de portes
?