Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
mardi, février 04, 2020
III
lundi 20 mai 2019
S.Bernardin
Lascabanes / Labouysse
*
mardi 21 mai 2019
S.Constantin
Montcuq / Lauzerte
*
mercredi 22 mai 2019
S.Emile
Moissac
*
jeudi 23 mai 2019
S.Didier
Espalais / Auvillar
*
vendredi 24 mai 2019
S.Donatien
Castet-Arrouy
*
samedi 25 mai 2019
Ste Sophie
Marsolan
*
dimanche 26 mai 2019
Fête des Mères
La Romieu / Condom
*
lundi 27 mai 2019
S.Augustin
Montréal du-Gers
*
mardi 28 mai 2019
S.Germain
Manciet
*
mercredi 29 mai 2019
S.Aymar
Nogaro / église de Lanne Soubiran le Presbytère
*
jeudi 30 mai 2019
Ascension
Aire-sur l'Adour
*
vendredi 31 mai 2018
Visitation
Pimbo / Arzacq-Arraziguet
*
samedi 1 juin 2019
S.Justin
Artez de-Béarn
*
Dimanche 2 juin 2019
Ste Blandine
Navarrenx
*
lundi 3 juin 2019
S.Kévin
Aroue /Arue
*
mardi 4 juin 2019
Ste Clotilde
Ostabat / Izura
*
mercredi 5 juin 2019
S.Norbert
Saint-Jean-Pied-de-Port
Donibane Garazi
Bayonne
un vertige
un
renversement
de la réalité dans la fiction
ce vertige
d'être au monde
de la lumière et des bruits
à peine
penses-t-on saisir
quelque chose
d'
une lumière
projetée sur soi
une couleur magique
la foule des noms
le
réseau des lieux et des dates
est
une
légende
dont
nous sommes
l'aboutissement
l'univers
le vide
est sa force
un vertige
un renversement
une lumière
une couleur magique
une légende
Mesure des marées
les Vikings
auraient utilisé la forme labyrinthique
de deux serpents lovés sur eux-mêmes comme
aide-mémoire pour déterminer le calcul des marées
heure et force
indispensable
pour
un
peuple
de navigateurs
le
labyrinthe serait
un
pictogramme
représentant les mouvements
de la lune et du soleil autour de la terre
Cosmogonie
selon
la conception moyenâgeuse de l’univers
l’homme et la terre en occupent
le centre
les
anneaux symbolisent
la course
des planètes
de la lune
du soleil
et des étoiles autour
de la terre
le labyrinthe représente aussi
l’homme contemplant
la Création
arriver au centre
c’est accéder à la connaissance
et à la maîtrise sur
le monde
le labyrinthe permet à l’homme
de s’orienter
de se situer par rapport au monde
de trouver et
de justifier sa place
Parcours énergétique
placé sur
un centre
d’énergie cosmo-tellurique
le parcours
du labyrinthe permet
de se recharger progressivement
en énergie
vitale
le
labyrinthe
est
une
représentation
du parcours que faisaient
les druides pour approcher les menhirs
à travers leurs enceintes
énergétiques
Centrale d’énergie
placé
sur
un
point fort
cosmo-tellurique
le
labyrinthe agit
comme
une
antenne
émettrice
qui rééquilibre
les énergies locales à l’instar
des mégalithes du néolithique et en redistribue
les bienfaits aux alentours
ce qu'il faut
c'est s'abandonner à l'élément
destructeur
écrit
K.Raine en citant cette phrase
de Conrad
elle ajoute
le bond aveugle
dans la béance devient
la paix
de ceux
qui n'ont plus rien
à perdre
le moment
de délivrance où tout est
révélé
*
l'errance
est indispensable à la vérité
de l'être
elle fait partie
de la vérité elle-même
comme
une
de ses potentialités
essentielles
certes
il nous arrive d'errer
là
n'est pas
l'important
ce qui l'est
c'est
que l'errance
se trouve au centre
de tout
une errance qui oriente
TS 18.21
Kathleen Raine
Présente,
éternellement présente
présence,
Jamais
tu n’as cessé d’être
Ici et
maintenant
en chaque maintenant et ici,
Et tu apportes encore
De ton trésor de couleur,
de lumière,
De senteurs,
de notes,
le chant du merle dans le soir,
Si clair parmi les feuilles vertes et odorantes,
Comme au temps
de l’enfance toujours nouveau,
de nouveau.
Ma main qui écrit vieillit,
mais moi aussi
Je répète uniquement et encore une fois
L’unique chant humain,
du fond du souvenir
D’une joie,
un mode
Que non moi mais la musique connaît
Qui nous forme,
nous informe,
fait entendre par nos voix
L’accord du ciel et de la terre,
d’en haut et d’en bas,
qui sont
Cette musique des sphères
que Pythagore
perçut.
Moi,
vivante,
comme le merle je fais entendre
Dans l’ignorance de ce qu’elle dit,
la voix qui ne meurt pas.
Paru en Angleterre en 1987, La Présence est à ce jour l’avant-dernier recueil de Kathleen Raine, à qui son autobiographie (Adieu prairies heureuses, Le Royaume inconnu, La Gueule du lion) et ses poèmes (Isis errante, Sur un rivage désert) ont valu, en France et à travers le monde, l’attention d’un large public.
Parvenue au seuil du grand âge, Kathleen Raine dresse ici le bilan d’une vie.
Sa poésie refuse tout hermétisme et, plus que jamais, se veut quête de sagesse, méditation sur la « Présence » qui illumine, pour qui sait y être attentif, les instants les plus quotidiens.
Fidèle à l’héritage spirituel de William Blake et, plus près de nous, de W.B. Yeats à l’étude duquel elle a consacré une grande partie de ses travaux critiques, Kathleen Raine a bâti son œuvre sur la conviction que l’Imagination est la plus sûre garante de la dignité de l’homme, et que la Vision seule justifie l’entreprise artistique.
Dans La Présence, le regard du poète se concentre sur les choses les plus simples pour y déceler la trace de cette présence universelle qui fonde l’unité du monde : « J’interroge l’herbe : / À chaque cellule vivante / Le secret de Dieu est révélé ».
Une telle poésie, en tant qu’exercice spirituel, exige du lecteur qu’il refasse par lui-même le chemin du poète et saisisse l’unité qui se révèle dans les aspects singuliers du réel, « inépuisable trésor d’apparences », mais aussi dans les rêves où la parole poétique puise ses symboles.
Pour la conscience poétique qui s’affirme dans ces pages, ce qui a disparu, objets ou êtres aimés, n’est pas passé dans un Ailleurs inaccessible, mais toujours là, présent, seulement caché aux sens, entré dans une dimension différente que Kathleen Raine nomme « le Royaume invisible » et qui ne se confond pas avec l’« au-delà » des religions occidentales.
Car Dieu, ici, n’est pas ailleurs que dans le monde.
Et si le Paradis existe, il ne peut être entrevu que comme la splendeur du monde lui-même telle qu’elle se révèle à des moments privilégiés d’extase, dans un rayon de soleil illuminant un jardin de Londres, dans l’envol d’un oiseau, grâce à la lumière du souvenir qui anime le regard :
« Ce n’est pas que me souvienne, mais que je suis / Souvenir, suis tout ce qui est advenu, / être et savoir ininterrompus / Dont le flot m’a amenée ici, chargée des temps et des lieux / Oubliés, jadis ici et maintenant, / De ceux qui furent, de jour en jour / De vie en vie, comme moi, / Présences de cette omniprésence sans fin ni commencement ».
La Poésie, dans ce livre, se veut, se sait connaissance du monde, dans une grande proximité avec la tradition néoplatonicienne où Kathleen Raine, lectrice de Plotin et de Proclus, a trouvé, comme les auteurs qui lui sont chers, son ancrage spirituel.
Sans didactisme aucun, les poèmes de La Présence communiquent au lecteur, à travers tout un trésor d’images, ce qu’il ne faut pas craindre de nommer une sagesse : « Ces souvenirs, dits et redits, confiés / De rêve en rêveur par tels que moi, / Dont le seul savoir est ce que nous avons fait être. » (Sagesse des mots).
Jean-Yves Masson
nul
ne saurait sur rien
porter
un
jugement
conforme à la raison
lorsqu'il est en
colère
JE VOUS AIME
JE TOUCHE
JE SUIS
LéGER
la vitre
de l'heureux frissonne devant
le feu de bois
l'homme
à l'abri
des coups
du sort
et qui peut vivre à l'abri
du besoin
et qui en même temps
n'accorde rien
de bon ni
de beau à son âme
je ne peux affirmer
qu'il est
un homme heureux
il n'est que l'intendant qui veille
sur les biens
de cet hôte étranger
que constitue son âme
Terre
est le corps
Feu
est l'esprit
Epicharme
dit à propos de l'esprit humain
ce feu
émane du soleil
mêle
le chaud au froid et
le sec à l'humide
la raison divine
accompagne tout art
en enseignant aux hommes
ce qu'il convient de faire et qui leur est
utile