dimanche, septembre 27, 2020






Siegfried Plümper-Hüttenbrink

Le livre intitulé Jeux de lecture (Lesespiele) consiste en la reprise de deux textes, parus initialement à La main courante (De la littéralité en 1997 et De la lecture selon Walter Benjamin et Ludwig Wittgenstein en 2006), augmentés d'un texte inédit intitulé « Jeux de lecture » ainsi que d'un index en fin de volume.















Ce livre tente d'approcher l'énigme de l'acte de lire : processus psychique à la fois familier et à peu près insondable dès lors qu'on l'interroge – relevant pour ainsi dire de l'ordre d'un savoir insu. 

Ce faisant, Siegfried Plümper-Hüttenbrink propose moins un livre d'écrivain sur la lecture qu'un livre d'écriture, composé par un très grand lecteur.


Rédigé sur plus de 20 ans, le livre démontre l'extrême cohérence et singularité de la pensée de Siegfried Plümper-Hüttenbrink, qui s'appuie à la fois sur son bilinguisme (allemand-français), son expérience de photographe, et sur la diversité réelle de ses angles de vue : que cela soit dans ses analyses littérales de Wittgenstein (« De la Littéralité »), dans son approche de Walter Benjamin (« De la lecture selon Walter Benjamin »), ou dans l'élaboration de ses jeux de lecture (Lesespiele), qui colligent par fragments une grammaire des faits de lecture, à la manière des jeux de langage (Sprachspiele) de Ludwig Wittgenstein.


4° de couverture :


Le lecteur que je suis, 
et tente de suivre à la trace
n'a rien d'un érudit 

Il aurait plutôt tendance à n'être 
qu'une ombre passante et qui divague 
un peu trop à sa guise


S'il lit, c'est toujours pour s'égarer dans des jeux de lecture qui l'amènent immanquablement à douter de l'existence de sa propre personne de lecteur. 

Aussi est-il 
en droit de se demander 
s'il a vraiment lu ou seulement cru lire ?


Sur sa lecture 
si révélante qu'elle ait pu être
plane toujours l'ombre d'un doute 
et dont il ne parvient pas 
à se défaire 

A-t-elle bien eu lieu ? 

En dernier recours
et pour dissiper toute incertitude 
il ne lui reste plus qu'à interroger ses mains


Savoir 

s'il brûle ou gèle en tenant 

un livre en main










Né en 1957, Siegfried Plümper-Hüttenbrink vit entre l'Allemagne et la France. 

A son propos, 

Gérard Augustin écrivait : 

Siegfried Plümper-Hüttenbrink est 

un franc-tireur et en même temps 

un étrange animateur de la vie littéraire. 

Il poursuit depuis des années une oeuvre secrète et rare, éclairant les recoins les plus dissimulés de l'inconscient littéraire, frayant des passages, à l'instar de Benjamin, entre savoir, rêverie et littérature, entre deux histoires, la française et l'allemande, par son appartenance aux deux langues. Magnifique connaisseur de Wittgenstein, de Benjamin comme de Hölderlin, il décrypte aussi, avec raffinement, les subtilités de l'écriture contemporaine . 


Ajoutons que, dans le sillage de poètes comme Denis Roche, Emmanuel Hocquard, Jean Daive ou Anne Parian, Siegfried Plümper-Hüttenbrink pratique la photographie en contrepoint de son travail d'écriture.





















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