lundi, août 10, 2020



La monumentale biographie 

de Jean-Jacques Lefrère sur Arthur Rimbaud





parue 

en 2001 chez Fayard 

est rééditée chez Laffont 

dans la collection Bouquins avec

une préface 

de Frédéric Martel





Arthur Rimbaud a écrit toute son œuvre, l’une des plus belles de notre langue, entre seize et vingt ans. 

Pour des générations de lecteurs, l’œuvre et la vie forment 

un mythe : 

le jeune poète qui fugue et dort à la belle étoile  

le rejet de la contrainte morale et familiale  

la détestation de la province 

les poèmes envoyés par la poste 

dans des lettres insuffisamment affranchies 

la bohème 

le voleur de feu et le voleur de livres 

le voyage qui permet de transbahuter la vie 

l’amour fou pour Verlaine 

bientôt le  Départ  et le commerce du café

de la gomme

du musc au bord de la mer Rouge et 

les caravanes à soixante chameaux dans le désert


L’ouvrage de Jean-Jacques Lefrère s’est imposé comme la biographie de référence, la plus sûre et, de loin, la meilleure, parce qu’elle contient l’ensemble des informations disponibles, en tout cas les plus plausibles, et parce qu’elle dit même ce qu’on ne sait pas. 

En creux, on y lit aussi la meilleure biographie de Verlaine.

Médecin lettré et scientifique positiviste, Jean-Jacques Lefrère réalise ici ce qu’il faut bien appeler une autopsie, une dissection de la vie de Rimbaud. 

Sa méthode : le culte du document et l’ampleur de la documentation. 

Son ambition : dire les faits. 

Son sentiment : la passion pour l’œuvre. 

Si les biographies de Rimbaud sont nombreuses, celle-ci, qui n’a d’autre objectif que le « vrai », est unique.

Dans une longue préface sur Rimbaud et son influence, il m’a semblé important d’expliquer pourquoi, longtemps après la mort du poète, nous sommes toujours « rimbaldiens ».


Frédéric Martel


pileface


















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