samedi, août 29, 2020


celle-ci est ma vie 


celle d’en haut

celle de la brise pure

celle de l’ultime oiseau


celle des cimes d’or et de l’obscur !


cela 

est ma liberté


sentir 

la rose


couper 

l’eau froide de ma main folle


dénuder 

la futaie


prendre 

au soleil sa lumière éternelle !



instants où le demain

ne compte pas 

où tout s’achève


aujourd’hui  

et 

je suis  prêt


à tout

peu importe à quoi

ni avec quoi !


comme se hausse

mon être 

que je suis grand


alors !

comme je suis seul 

!


et 

comme je manque peu

et 

l’homme et dieu 

!


*



Juan Ramón Jiménez

il arrache 

avec la racine la bruyère

pleine encore de la rosée de l’aurore


oh 

quel arrosement de terre

odorante et mouillée

quelle pluie 

quelle cécité 

d’étoiles


en 

son front 

en ses yeux 

!









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