l’arbre
est
un peuplier
enraciné depuis des lustres
la
rivière
s’appelle
Bella Wisława
elle
ne coule pas
d’hier
le sentier qui traverse les buissons
ne fut pas frayé aujourd’hui
le vent qui chasse les nuages
les aura amenés par ici
et bien que tout autour rien d’important ne se passe
le monde n’est pour autant pas plus pauvre en détails
ou plus mal défini
ses fondements plus faibles
qu’au temps où
l’emportaient les grandes migrations
*
saison
des bleuets et du saumon rouge
deux
trois vergées somptueuses
luisantes
carminées
les buis
les lierres
une fosse de sel
deux éblouis
un nuage
est-ce un rêve
?
un épuisement de la pensée
?
il faudra aller plus loin
c’est le soir
le jour a passé l’heure
silence
oubli
rien n’est perdu
l’herbe surgit sur sa tige
la petite étoile
l’anémone des bois
la poésie
vient parfois sans qu’on y mette
la main
la seconde augmentée

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