jeudi, juin 25, 2020


déchéance sans nom 

comment ai-je pu m'enticher du temps  alors que j'ai toujours conçu mon salut en dehors de lui 

comme j'ai toujours vécu avec la certitude qu'il était sur le point d'user ses dernières réserves et que

rongé du dedans atteint dans son essence  il manquait de durée

?




















les façons équivoques du temps 

se retrouvent chez tous ceux 

qui en font leur préoccupation majeure 

et qui  tournant le dos à ce qu'il contient de positif  

se pencheront sur ses côtés douteux

sur la confusion 

qu'il réalise en lui entre l'être et le non-être

sur son sans-gêne et sa versatilité

sur ses apparences louches 

son double jeu

son insincérité foncière. 


un faux jeton à l'échelle métaphysique

plus on l'examine

plus on l'assimile à 

un personnage

qu'on ne cesse de suspecter 

et qu'on aimerait démasquer

et dont on finit par subir l'ascendant et l'attrait


de là à l'idolâtrie et à l'esclavage

il n'y a qu'un pas

































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