Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
vendredi, mai 01, 2020
pluie dehors silence dedans
ne pas savoir
ce qu’on va dire à la seconde suivante
rend la seconde présente
terriblement
intense
pas de théorie unitaire
mais
une parole
où s’inscrit des fragments
changer la donne
modifier le déjà écrit
transformer les phrases
les caractères la typographie la mise en page
entamer les lignes de force
ces lignes qui constituent le dispositif
ces lignes qui suivent des directions
tracent des processus toujours en déséquilibre
chaque ligne est brisée
soumise à des variations de direction
bifurcation et fourche
soumise à des dérivations
opérer la transformation des choses en texte
des textes en choses
que sais-je de tout cela ?
ces lignes de force qui constituent une oeuvre
en dessinent le territoire
le cartographient
j’approche de la fin
bien qu’elle tarde à s’effectuer
se pose la question de l’adresse
à qui ça s’adresse
ça ?
lignes
perdues dans
un espace indéterminé
et qui sont comme envoyées
dans le vide
quelques réponses
parfois
mais sinon
béquille soutien poubelle
au sens où s’y rejette ce que je ne mets pas
dans le texte
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