dimanche, avril 19, 2020


j'applaudis au progrès 

seulement 

il y a 


une distinction 

fondamentale à faire


il y a 

deux sortes de maux dans la boîte 

de Pandore 





















ceux susceptibles d'élimination progressive ou d'amélioration  notamment  sur le plan social  et ceux inhérents à l'existence   je veux parler de la nature mortelle  minuscule  dérisoire de toutes choses qui sont promises à la mort et à l'oubli total

des faits qui constituent le tragique de l'existence et auxquels on ne peut remédier

j'ai tendance à penser que l'obsession de l'idée de guérison des maux guérissables est quelquefois un phénomène qui consiste à occulter la présence des maux non guérissables… 


le hasard m'a fait entendre une vieille chanson chantée par Maurice Chevalier  

cette chanson est très gaie mais donne une vision sardonique quoique drôle et vraie des limites de l'entraide et du progressisme 

vous savez
c'est :  

quand un vicomte rencontre un autre vicomte
qu'est-ce qu'ils s'racontent ? 
des histoires de vicomte…  

et le refrain 

tout le monde se fout
se fout
se fout des p'tites misères 
du voisin du dessous 

m'a fait 
pouffer de rire 
et j'ai immédiatement dit 

voilà une chanson que l'on devrait diffuser 
dans les hospices de 
Mère Theresa ! 

un peu de distance et d'humour noir ! 

je n'en tire pas argument pour m'élever contre l'entraide mais j'y vois une illustration de ce qu'il y a de parfois un peu ambigu dans le souci de faire du bien aux autres  qui cache souvent l'impossibilité de se faire du bien à soi-même et de guérir ses propres angoisses

le dévouement est quelquefois le fait de personnes possédées par une haine abyssale tant à l'égard d'elles-mêmes que des autres

































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