vendredi, février 21, 2020

un 
monologue 
sous la forme 
d’

un opéra-parlé 

oscillant subtilement entre vers libres incantatoires et petites situations narratives pour mieux revisiter de l’intérieur les ultimes moments 
d’

un 
être 
disparu
connu ou inconnu


il y a 

face à lui l’avenir
tendu comme 

un reproche 








et 
les fantômes de ceux qu'il  ne verra plus 
bien vivants

il 
a vécu 
dans la honte

il 
a parlé 
à des femmes hébétées 

il 
a été ivre 
avec les hommes ivres 

Polichinelle 
ne ressemble a rien 
de connu

une forme travaillée

qui 
exploite toutes les ressources

syntaxiques 
rythmiques métaphoriques 
lexicales 

et on s’aperçoit 
qu’elles sont nombreuses 

d’
un parler 

qui 
est constitué 
d’

un mélange 

en principe pauvre et stupide 
d’argot de néologismes et d’américanismes
etc

rarement utilisé 
comme matériau littéraire 

un mélange verbal 

presque aussi déconcertant
quand on l’aborde
que l’ancien français
par exemple

mais comme pour l’ancien français l’accoutumance 
est rapide parce que la structure est là derrière 
qui tient tout




je suis 

très très chaude 
nous crache Missy Elliott du poste 
de Johannes

je
suis 
une tache 

d’
huile dans 

un gobelet de Volvic

demain 

je 
serai 
une tulipe 

dans 

un godet 
en bronze de gin tonic

































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire