mardi, décembre 03, 2019




un duvet un regard un œil 
un clin d’œil 

divin

un instant un seul bloc
une floraison











la peau 
est 
pareille
à 

un duvet

et plus encore au sourire 
qui meurt 
d’

un regard 






le regard 
d’

un 
œil divin
un clin d’œil 

*


il est 
impossible de définir 
objectivement 

un instant 


car cet instant 
dépend du repère où 
l'on se place

on peut 
également dire 
qu'il n'y a pas de contradiction 
entre les deux affirmations 
suivantes

pour 
la physique 

le présent n'existe pas 
le passé et le futur forment 

un 
seul bloc
sans séparation

pour 
la conscience 

seul le présent existe
le passé et le futur sont tout entiers 
contenus dans 
le présent


*



je m’épanouis 
en mémoire de vous

en 

une floraison 
de vertus sauvages et multicolores



la 
causalité 
est aujourd’hui 
largement remise en question 
en physique


































supposons 
que 
depuis 

un nouveau référentiel 
où nous nous 
trouvons

le premier 
événement survienne avant 
le second









alors cela veut dire 
qu’au moment où nous observons 
le premier événement

par définition 
le moment présent où nous sommes 
en train d’attendre l’arrivée du second 
événement

nous
savons qu’il existe

un autre référentiel 
pour lequel ce qu’on attend

qui fait donc partie de notre futur 

vient 
d’avoir lieu





tous les jours 
doivent être sacrés 
pour moi 

ainsi me parla 

un jour 
la sagesse de ma jeunesse 

en vérité
c’est la parole 
d’

une sagesse joyeuse 

!







un nouveau un jour une sagesse
























en 2012

le professeur Anton Zeilinger 
et son équipe ont 
réalisé 

une expérience 
de mécanique quantique 
qui imite 

une étrange action 
dans le passé et dont les résultats 
ont été publiés par la revue 
Nature





peu après
la même année 

une équipe 
israélienne de physiciens 
a réalisé 

une nouvelle expérience 
suggérant qu’il n’est pas absurde de poser 
la question suivante


un choix futur 

peut-il influencer 
le résultat 
d’

une mesure 

?



ainsi 

à l’heure favorable

ma pureté me dit 

un jour 


pour moi

tous les êtres doivent être 

divins




































apprendre à regarder 

nos propres pensées et celles des autres 

comme des objets extérieurs










apprendre à lire

entre les lignes

apprendre à glisser entre les lignes



il est impossible que la machine du monde ait

un centre fixe et immobile  que ce soit cette terre sensible 


je me demande

comment remplir les cases vides


trouver le trajet nécessite

de longues flâneries au bord

ce trajet est paradoxalement toujours le même et

jamais le même


il y a

un seul espace universel

une seule et vaste immensité 

que nous pouvons librement appeler espace-temps



tout près devant soi  

alors qu’on croyait l’avoir perdu

dans le circuit  et les pinces des signes et des temps


rien ne bouge

de sorte que n'est pas vaine cette puissance

qui toujours veut et peut ajouter l'espace à l'espace

volume à volume unité à unité nombre à nombre


les domiciles au loin se recouvrent de teintes vives

un point d'accumulation d'un ensemble n'appartient

pas nécessairement à cet ensemble


leur fonction est d'illuminer 

de mettre en mouvement et de limiter


ils se dominent se soutiennent s'engendrent s'unissent 

et se meuvent réciproquement


la structure de nouveau se met en place et 

se rejoue à l’identique



les lignes forment une marge


le croisement de ces lignes et de ces courbes

sous

un ciel pur 


le désir et le plaisir renouvelé

d’écrire et rebondir

la dispersion est toujours plus large

prenant à revers les panneaux anciens



A la fois rupture et début

même quand le vent passe au travers


ensuite la poésie se tiendra tranquille

effrayante

au centre-périphérie du monde



toujours immobile

mon corps m’échappe


mouvoir la pensée au dix dixième

le corps au sept dixième


l'émission vocale est la peau

les modulations sont les chairs

le souffle est l'os


le jeu de la présence de soi au monde

des grands nuages blancs

et puis

un trou noir de silence


plus tard  se relever


celui qui possède la voie ne s'en occupe pas