Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
dimanche, août 25, 2019
Ô saisons! ô châteaux !
Quelle âme est sans défaut?
il écrit
pour démontrer la différence
quant à l’utilisation du mot en prose
et en poésie
personne
n’est interrogé
personne n’interroge
le poète
est
absent
l’interrogation
ne comporte pas de réponse
ou plutôt elle est sa propre réponse
est-ce donc
une
fausse
interrogation
?
il
serait
absurde de croire
que
Rimbaud
a voulu dire
tout le monde a ses défauts
comme disait
Breton de Saint-Pol Roux
s’il avait voulu le dire il l’aurait dit
et
il n’a pas
voulu dire autre chose
il a fait
une
interrogation
absolue
il a conféré
au beau mot d’âme
une existence interrogative
voilà
l’interrogation devenue
chose
comme
l’angoisse du Tintoret était devenue
ciel jaune
ce
n’est plus
une signification
c’est
une substance
une fausse interrogation
une interrogation absolue
une existence interrogative
une signification
une substance
depuis deux siècles
arrive
une nouvelle épreuve de la compassion
on ne peut plus nier
la vulnérabilité
la souffrance
la peur ou l'angoisse de ce qu'on appelle
l'animal
Chaque fois qu'on dit
l'animal
en général on profère
une bêtise
on avoue
un symptôme
un mal
on dénie son engagement dans
une guerre des espèces