lundi, juillet 01, 2019





Hans Hartung

Untitled

1973

































un ami une pensée 
un extrait

de la légende dispersée


des déserts

des montagnes

des pays lointains 

peuvent 
nous séparer 
d’

un ami en cette vie 











la distance 
entre l’autre vie 
et celle-ci n’est pas 
plus grande que celle 
de la nuit au jour ou l’inverse 

une 
pensée 

fervente
liée au plus complet détachement 
de toute chose 
extérieure

nous place 
en cet autre monde
qui nous est peut-être 
d’autant plus caché qu’il est 
plus proche de 
nous

un 
extrait 
de La légende dispersée 

































une vision / un temps / une tradition

Être 

en avance sur le temps lui-même 
ne se conçoit que 
dans 

une 
vision 
traditionnelle 
d’

un temps 
qui ne serait plus linéaire


















bien sûr
il ne s’agit pas de cette tradition sclérosée 
sectaire intégriste

figée dans son refus 
névrotique du 
présent
mais 

de la vraie Tradition  
authentique et éternelle
dynamique et évolutive dans ses différentes formulations 
de races et d’époques



car la Tradition n’est pas conservatrice mais révolutionnaire au sens propre du terme  elle n’est pas ce qui a déjà eu lieu mais ce qui toujours sera  retournant toujours à son Principe




la littérature 
s’est érigée en monde parallèle 

fait 
pour les hommes parallèles 
que nous sommes 
devenus




































Saint Roch 
né à Montpellier vers 1350
mort à Voghera1 vers 1378

Rochus en latin 
Sant Ròc en occitan 

un pèlerin 
et thaumaturge français
honoré le 16 août








il est
le saint patron des pèlerins
et de nombreuses confréries ou corporations

chirurgiens
dermatologues
apothicaires
paveurs de rues
fourreurs
pelletiers
fripiers
cardeurs
et aussi le protecteur des animaux

son culte
né d'abord en France et en Italie
est devenu très populaire et s'est répandu
dans le monde entier



































une course 
un soleil un ultime frisson

un spectre 
un cloaque de feu
un faste




le présent est
notre endroit notre domicile

la 
fuite est 
une course 
contre le temps  
à la vitesse de la lumière

je cherche 
des indices des signes

un soleil 
inclinant infime et sans forme dans
un ultime frisson













un spectre 

dans 

un cloaque de feu 

au  bouquet  de flammes grises
entremêlé de l’idée qu’on se fait des choses 

d’impénétrables métaphores 
élèvent le chant du pur concept au rang 
d’art premier et pénultième

dérobent la foudre 
en d’innombrables myrtilles d’éclats
cristallins 

un faste 
hivernal fait sonner 
ses grelots 



ce qu'on appelle
étoile
s'est changé en tache


































voyage du pèlerin 

le 
chemin
est fort fatiguant 
parmi la poussière et
les éclats de 
pierres

il 
n'y a
pas 

une seule auberge

ni

une boutique 
de victuailles où se restaurer

un peu


*






trop près de moi voici les nuages

j'attends 

le premier éclair



































une nouvelle
conception du monde

mais

il
se peut
que la lecture
qu'elle propose
comporte quelques
excès







l'un deux
consiste à utiliser
la notion de force pour réfléchir
sur l'ensemble du corpus

































Posséder 

une réalité

être au sens fort




demeurer
être
habiter
subsister
vivre
se trouver
se rencontrer
régner
durer
avoir
avoir cours
compter
continuer
persister















rêvé
cette nuit que le miroir ne me
reflétait plus

en
le scrutant
attentivement



j'arrive 
pourtant à deviner 
ma physionomie de l'autre côté du miroir
à l'état d'ombre lointaine

serais-je engagé 
dans ce que D appelerait 

un 
devenir-vampire




le sort du vampire dont le miroir ne reflète aucune image même inversée symbolise ici le sort de toute personne et de toute chose 

de ne pouvoir éprouver son existence à la faveur d'un dédoublement réel de l'unique et donc de n'exister que problématiquement

































une route neuve

son assise 
de terre se développe
entre le faîte des monts et 

la rivière 
du fond de la vallée

j'entre 
pour en sortir
alternativement
sous des golfes d'ombres
et des promontoires ensoleillés 
l'après-midi

une passe











un ravin profond

un grondement 
merveilleusement sauvage

une étroite
bordure de frênes 

une terrasse
































esprit
esprit

divisez l'eau fine

dites-moi la neige
dites-moi la mer

j'écoute avec
l'oreille de ma curiosité

j'écoute avec
l'oreille de mon amour

vers nouveaux
ma pensée chaude et fluide

le ciel 
est joli comme

un ange