lundi, janvier 07, 2019


17 

Le
paradigme 
post-matérialiste 
a de profondes implications

Il
change
fondamentalement
la vision que nous avons
de nous-mêmes nous redonnant
dignité et pouvoir en tant qu’êtres humains
et en tant que scientifiques

Ce
paradigme
encourage des valeurs
positives telles que la compassion
le respect et la paix










En
mettant
l’emphase sur
la connexion intime
entre nous-mêmes et la nature

le
paradigme
post-matérialiste
promeut aussi la conscience
environnementale et la préservation
de notre biosphère

Ce
paradigme
nous permet également
de redécouvrir ce qui a été oublié
pendant 400 ans à savoir qu’une compréhension
transmatérielle vécue

peut être
la pierre angulaire
de la santé et du bien-être

Cela
a été enseigné
pendant longtemps
par les anciennes approches
corps-esprit ainsi que par les traditions
religieuses et contemplatives






18 

Le
passage
de la science matérialiste
à la science post-matérialiste
peut être d’une importance vitale
pour l’évolution de la civilisation humaine

Ce
passage
peut être encore
plus crucial que la transition
du géocentrisme à l’héliocentrisme

































poésie / flux

le flux 
est ce qui traverse
et par là même ce qui est 

capturé
accumulé
transformé 
encodé

il n'est 
donc pas seulement 

un 
déplacement
d'objets de signes 
ou de quantités d'énergie

il est 
ce qui circule 








mais 
aussi ce qui
circule entre l'énergie 
et le code

la 
force 
et la règle

l'innommable et le nombre



il
n'est pas immédiat

mais 
bien au contraire 
il est ce qui est mis en oeuvre 
dans les médiations

ce qui 
y travaille 
et ce qui les travaille


































il 
fait nuit

il
neige

je
regarde dehors

il
fait noir
pas un bruit
je parle tout seul

ma 
voix me 
gêne

je 
prends 
mon 
dictaphone 
sur mes genoux 

et






je
lui parle tout
bas

tout bas

comme à l’oreille

écoute

les 
intonations 
de la neige sont-elles 
toujours pareilles?




l’air
a simplement
fait reculer la montagne


et
quant à ma chambre
eh bien

elle
peut tout contenir

j'y
mets tout




Oslo 
suraigu 
petit insecte 
vibratile et dérangé







































S T R E A M

en 
anglais

le mot stream 
désigne au sens premier 

un 
ruisseau 



ou 

le 
courant 
qu'il véhicule

par extension le terme peut être employé de façon générale pour faire référence à la notion de flot 
flow ou de flux



qu’est-ce 
qu’

un 
stream

la technique du streaming 

audio  
nous partons du sonus 

peut abolir 
la distance par la minimisation 
du temps de restitution 
d’

une 
captation du son


le streaming
serait

une 
technique

de 
pincement/prélèvement 
du réel par sa 
captation, 
et d’

un 
élargissement

par 

la restitution
élargissement généré 

par

incompressibilité 

de 

l’écoute 
dans notre réel-temps

et 

notre réel-espace 
que l’on partage en tant que 
corps


mais 
des corps 
qui ne partagent 
pas de la même manière 
la même matière


nous sommes 
dans l’évidence du son 
avant

et 

dans la construction 
d’

un 
dispositif piège

pour 
le capter et le faire se déplacer
aussi vite que le présent 
arrive

mais 
qu’arrivons-nous à
piéger


est-ce 
du son? 
est-ce le son? 
et derrière le son  
qu’est-ce qui échappe? 

le 
présent? 
la présence?

si 
on n’agit pas 
le son des streams passe 
et ne revient 
jamais

nous 
le captons
nous pouvons l’entendre et 
l’écouter

mais 

nous 
ne pouvons 
le capturer que 
par la prise de son

l’enregistrement 
de quelque manière que ce soit
dans 


un 
passé 
recomposé
conscient volontaire

mais 

la proie 
échappe toujours

le son 
n’est pas là



































si 
le bonheur existe

il 
se manifeste


où 
se manifeste-t-il ? 






dans 
les minéraux ? 


je suis
peu renseigné 

sur 
le bonheur des pierres


*




comme 

la glace rejette 
mon image sans effort

l’écho 
la voix sans 
me demander pourquoi

la beauté 
de la matière 
n’appartient à personne

car 
elle est désormais 

un 
produit 
physico-chimique 

champs délicieux



































polyphonie

mot décalqué du grec poluphônia 
signifiant d'après 
l'étymologie 

multiplicité de voix ou de sons 









Utilisé d'abord dans le vocabulaire de la musique vocale, le terme désigne « un procédé d'écriture qui consiste à superposer deux ou plusieurs lignes, voix ou parties mélodiquement indépendantes, selon des règles contrapuntiques » 

Par métaphore, le mot a été introduit en théorie littéraire en Europe de l'Ouest dans les années 60 par les ouvrages du chercheur russe Mikhail Bakhtine (1895-1975 ; il produit ses œuvres majeures dès les années 30) relayés par Julia Kristeva avant leur traduction pour décrire les phénomènes de superposition de voix, de sources énonciatives dans un même énoncé. 

Il peut être défini comme la réalisation littéraire romanesque de ce qui est un principe épistémologique bakhtinien, celui de dialogisme. Bakhtine voit dans la polyphonie dialogique la particularité constitutive du roman moderne, du moins depuis Dostoïevski : ses romans mettent en scène des personnages comme autant de consciences indépendantes mais en interrelation dialogique, qui parlent de manière individuée, de sorte que « le problème central de la stylistique du roman peut être formulé comme problème de la représentation littéraire du langage, problème de l'image du langage » 

Voir Style Le terme est ensuite souvent entendu dans un sens plus large, désignant globalement une multiplicité de voix à l'œuvre dans un texte. Mais il s'agit là d'un appauvrissement du concept (parce que l'on fait alors l'économie du dialogisme). 

Parallèlement, le mot est inscrit par Bakhtine lui-même dans une perspective linguistique. En opposition avec le structuralisme saussurien, il pense que les énoncés ne sont pas une simple actualisation d'une langue immanente, mais résultent de toute une interrelation humaine ; il veut fonder une « translinguistique » qui s'apparente en fait à une linguistique de l'énonciation et à une pragmatique ( Dialogisme et « translinguistique » de Bakhtine). 

On ne sera donc pas étonné que le mot ait été repris par les linguistes qui ont exploré la notion de polyphonie énonciative (La polyphonie en pragmatique linguistique de Ducrot et en analyse du discours ; Polyphonie en linguistique de l'énonciation (Jacqueline Authier-Revuz); cette approche linguistique est particulièrement féconde pour l'étude des textes littéraires, et surtout du roman du XXe siècle. 

Le concept de polyphonie, souvent repris du fait de son pouvoir évocateur, pose dès l'origine, des problèmes de définition et de terminologie ; simultanément, il pose des problèmes de délimitation de domaines : selon la discipline qui l'utilise, son champ d'application et sa définition se modifient. 

Aussi serions-nous tentée, sans jeu de mots, de dire que le terme de polyphonie est éminemment dialogique…il ne peut guère s'aborder que par des relations en « et » : polyphonie et dialogisme, polyphonie et énonciation, polyphonie et intertextualité, polyphonie et genres littéraires. 




































seule 

l’action 
inconsciente est 
naturelle 

seule 







elle est 
capable d’accomplir 
des opérations physiques 
et chimiques qui ne peuvent 
se traduire en termes de raison


les anciens Chinois 
se résumaient en ces simples mots 

Suivez la nature 

entendant par là 
que 

ne pas faire ce n’est pas 
ne rien faire
c’est 

ne
pas gêner 
le cours naturel






la poésie est par essence orageuse
et chaque image doit 
produire 

un 
cataclysme

il faut 
que ça brûle ! 




































il 
ne serait pas 
mauvais pour commencer 

de 
convaincre 
l’homme qu’il n’est pas 
forcément comme il s’en targue

le roi 
de la Création 










je 
regrette 
de n’avoir pu fournir
comme complément à l’illustration 
de ce texte 

la 
photographie 
d’

une 
locomotive 
de grande allure qui eût été 
abandonnée durant des années 
au délire de la forêt 
vierge



































le pitaya ou pithaya ou pitahaya

du taïno 

fruit écailleux 

fruit du dragon 

est le fruit 
de différentes espèces 
de cactus hémiépiphytes  
et plus particulièrement de celles 
de l’espèce Hylocereus undatus  anciennement 
H. triangularis





*


la 
création 
s’est prodiguée 

en 
accidents du sol

en 
essences végétales

s’est surpassée 

en 
gammes de saisons 


en 
architectures de nuages 


je 
n’imaginais pas 
que le monde des fruits 
pût s’étendre 
à 

une 
telle merveille que la 
pitahaya


dont 
la pulpe a la couleur 
et l’enroulement des pétales 
de rose

la pitahaya 
à chair grise et 

à goût 
de baiser 
d’amour et de désir


je 
n’avais pas 
tenu dans ma main 

un bloc 
de cette terre rouge d’où 
sont sorties


idéalement maquillées

les statuettes 
de Colima qui tiennent de la femme 
et de la cigale 

A.B


































Si

l'on accueille 
le vide de façon totale
et qu'on s'y absorbe complètement

inquiétude 
et soucis prendront fin
et l'on jouira de la tranquillité


mais






il 
ne suffit pas
de se convaincre du vide
universel

il 
faut
le reconnaître

dans
son corps

dans
son souffle

dans
sa pensée et jusque

dans
le vide lui-même






























les calmes matins

il y a 

apparemment matière à réflexion

dans l'idée simplement

notée

il y a

quelques semaines du jeune homme

obsédé par

un souci

un secret

un ennui 

un malheur

un fardeau




un motif 
d'accablement qu'il transporte
avec lui et souffre d'être
impuissant à raconter
faute
d'

une oreille
attentive 
et d'

un
cœur 
compatissant
d'

un
réceptacle intelligent


il
essaie
de communiquer
ce souci croyant que l'aveu
le libérera 



il
rencontre

une 
quête
alors qu'il cherchait 

une 
offrande

une 
quête
où se révèle

une 
détresse
qu' immédiatement 
il sent pire que la sienne