lundi, décembre 17, 2018







pour 
recevoir
toutes les surprises 
d'

une
poétique 

du feu







il 
faut 
se donner
à

la conscience kaléidoscopique




l’image 
poétique est vraiment 

un
instant 
de la parole

instant qu’on saisit mal 
si on veut le placer dans l’indéchirable 
continuité 
d’
une 
conscience bergsonienne



l’idée 
scientifique 

un 
long 
passé d’erreurs



l’imagination poétique 

elle 

n’a pas de passé

elle 

déroge à toute préparation 





inventer 
dans l’ordre des idées 

et 

imaginer 
des images 

sont des exploits 
psychologiques très différents

de 
rectifications en rectifications 
on peut espérer 
dégager 

une 
idée vraie



il n’y a pas 
de vérité première

il n’y a que 
des erreurs premières


on
n’invente pas
des idées sans rectifier 
un
passé



il existe 

des liens mystérieux 

entre 

le cerveau et la langue





































on 
ne peut séparer 

ni
physiquement
ni métaphysiquement 

l'arbre 
du monde 
qui l'accueille








il est

la forme la plus

intense

la plus radicale et la plus paradigmatique

de l'être-au-monde



Interroger les arbres

c'est comprendre ce que signifie

être-au-monde



































la symétrie P 
ou 
parité 

appelée aussi 
inversion de l’espace

dans 
une 
vision
tridimensionnelle du monde




la symétrie P 
consiste à remplacer 
chacune des trois coordonnées
spatiales  

x y z

pour prendre 
la notation courante 
des coordonnées cartésiennes
par son opposé  donc prendre 
les valeurs 

-x -y -z


d’
une
manière 
générale cette opération diffère 
d’

une 
simple
opération miroir
et revient à non seulement prendre 
l’image dans 

un 
miroir 
mais à faire en plus 

un 
demi-tour 
dans le même 
plan que celui du miroir


































Galaxie

décalage 
vers le rouge 
plus 

une 
galaxie 
est loin et plus elle s’éloigne vite
pas évident





histoire 
du décalage vers 
le rouge

décalons-nous vers le rouge



Théorie des ensembles 

la poésie et
la théorie des ensembles
ont beaucoup de choses à se dire

théorie
solitaire encore inachevée

incertaine
aux yeux de beaucoup

bras
tendu vers le ciel...




dans 
les confins 
du nuage de Magellan

l’univers

ou 
plutôt le multivers
est aussi 

un 
processus
de destruction massive
































notes-rapides sur le langage



le langage 
est 

aussi vieux 
que la conscience



le langage 
est
















la conscience réelle 
pratique
aussi présente
pour les autres hommes
que pour moi-même
et

tout 
comme 
la conscience
le langage n'apparaît
qu'avec le besoin
la nécessité

du 
vouloir 
rencontrer
d'autres hommes











ma 
conscience
c'est mon rapport intentionnel
avec ce qui m'entoure

là 
où existe
un
tel rapport
il 
existe pour moi




l'animal
n'est en rapport d'intentionalité
avec rien

ne connaît 
somme toute aucun
rapport de ce 
type

pour l'animal
ses rapports avec les autres
n'existent pas
en tant que rapports
de vouloir

la conscience 
est donc
d'emblée 
un
produit
social de l'humain
et le demeure aussi longtemps
qu'il existe des hommes


la langue est 
la parole
et
cette parole qui est
logos
est

accueillement et recueillement 
de l'être du vivre



le legein
c'est-à-dire le parler
en latin legere renvoie ici
à

une
vieille 
racine indo-européenne
lg
qui dit
en
un
temps
de cycle naturaliste

la récolte
le cueillir
le re-cueillir

bref

la collecte et
la récollection 
du vivre de l'être

































12

impossible d'exprimer
le jour mat produit par le ciel
immuablement
gris


9

pour
les sept lacs
ces vers écrits par nul

sous
le toit
de la hutte
l´unique lanterne












7

pluie
fleuve vide
voyage sur l´eau

collines
autour des lacs
dans le couchant


la barque s´efface
d´argent
lente


5

feu
du nuage de
glace


longues pointes aiguës du cinabre


musique
froide sur les joncs




derrière la colline 
une
cloche 


un 
moine 
dans le vent 



4

pluie
lourde au crépuscule

les
roseaux pèsent
plient

lune
à l´automne

soir
rideau de nuages

flou
sur les rides


voile unique en Avril 

retour
octobre peut-être




6

les
bambous
parlent comme par
larmes


éclat 
du soleil sur le fleuve

la
dalle
vineuse prend le
couchant

fumées éparses
dans
le contre-jour








vient 
alors l´orage de neige
le monde se couvre de jade
extrait de la cinquième décade
























il y a 

dans 
toute vie 

un 
moment 

où 

l’injustifiable 

l'injuste
l'injustifié
l'indéfendable
l'insoutenable
l'inqualifiable
l'infâme
l'inexplicable
l'inexcusable
l'indu
l'immérité
l'immotivé
l'illégitime
l'illégal
le gratuit
le fautif






l'invérifiable l’emporte 

et où 

l’incompréhensible 

l'impénétrable
l'obscur
le sibyllin
l'inintelligible
le ténébreux
le mystérieux
le nébuleux
l'énigmatique
l'inexplicable
l'inconcevable

l'étrange réclame son dû


*

en parlant 
d'
une 
chose
que l'on ne peut justifier 

de telles suppositions non exactement 
justifiées

mais 

non absolument injustifiables
traversèrent 
mon esprit 


*


le plus souvent 
en parlant 
d'
un 
inanimé 
notamment 
d'
un 
concept
impossible ou extrêmement difficile 
à comprendre
qui ne se laisse pas facilement
appréhender


l'incompréhensible 
union du mouvement et de la pensée 



pourquoi chercherions-nous dans l'espace
pour notre planète

des principes incompréhensibles 
de fécondation?
































comme

un
arbre
en décembre

après que les vents
l'ont dépouillé en ne laissant
que tronc et branches pour aller-venir
et survivre aux bourrasques 
de l'hiver

inscriptions

un éloge

un chant

un épais tissu vert 











1959
il publie à compte d'auteur
son premier recueil en dix-huit ans
inscriptions 1944-1956 dédié avec amour
à Marie



































un lieu
dressé pour les chimères

une
apparence 
énigmatique 

une
insignifiance 
de gestes et de paroles





un
état
nauséeux où
surgit de temps à autre

un flot 
de fatigue
dans

une
attente vide

elle
demeure désancrée
dans

une nuit

une
douleur sourde
s'éveille dans son corps qui vacille








un visage brouillé

un bruit de salive

une croix sur le haut du crâne

une huile mate

une muraille avec de grandes ouvertures

une salle de plaisirs

un sourire né de la répulsion




































1,5 million d'années  100 000 ans

Préhistoire

début de l'ère quaternaire

Paléolithique inférieur

Glaciations

Donau
Guntz
Mindel
Riss







Australanthropiens

Homo-Habilis

Afrique orientale
descendant de l'australopithèque

Archantropiens

Homo-Erectus

maîtrise du feu

Terra Amata



Pithécantrope
Sinantrope
Atlatrope