lundi, septembre 10, 2018





savez-vous combien de temps 

cela a duré ?

non






avez-vous des sensations 

du corps ?

non



savez-vous où 

vous êtes ?

non




la lumière est située à un endroit

d'immobilité

de non-mouvement

dès que j'en sors 
tout ce que je pourrai dire
sera de l'interprétation


la lumière est une espèce de

cristal de stase


la stase
ou état de stase
est un état de choses marqué par
l'immobilité absolue

que l'on oppose 
au déroulement normal 
des processus





Il y a toujours 
dans l'écriture une part 
de secret


poésie


son âme 
brille dans le son
et transperce le cœur de qui 

reçoit
le présent 
d'une musique naturelle



L.A Photographies Col de la Fenêtre septembre 2018
























Sugo di sarde 

300 g 

de filets de sardines



une
poignée de raisins
secs

un
petit fenouil













deux
anchois au sel

une
gousse d’ail

un
petit oignon


huile

sel

poivre et fenouil sauvage



Cuire le fenouil
dans une grande casserole
d’eau bouillante
salée


Quand il est cuit et fondant
le sortir
l’égoutter et le hacher


Garder l’eau de cuisson du fenouil
pour cuire les pâtes
spaghetti penne ou
macaroni


Dans une grande poêle
mettre de l’huile
les anchois et l’ail et l’oignon hachés
le plus finement possible et les raisins secs
préalablement trempés 

Y faire cuire
les filet de sardines
jusqu’à ce qu’ils s’émiettent

ajouter
le hachis de fenouil,

ajouter
de l’huile s’il le faut
et laisser l’ensemble encore
2 minutes

Finir la cuisson
des pâtes dans la poêle
et servir.






























dans les livres

il y a

le monde de l'homme

sa terre et son ciel

son jour et sa nuit


dans les livres

il y a

le soleil et sa lumière

le feu que nous ne pouvons pas toucher


tout est là en eux et en les yeux








il suffit de re-copier

les livres

pour représenter le plus justement

le monde qui nous entoure


il suffit de re-copier

non plus ce qui est loin sous nos yeux

mais ce qui est

très près sous nos mains


manifeste et boule de gomme


































les lignes courbes












1

Un symbole en forme de

U

ouvert
vers le haut




est signe de guérison
de vieilles douleurs par le
remerciement

ce signe se rapporte 
à une guérison obtenue à l'issue 
d'un processus de croissance spirituelle. 





2

Le symbole en
U renversé

se rapporte à l'enseignement 
qui est approprié pour créer un solide fondement 
sur le quel une personne pourra s'appuyer pour grandir. 
Il symbolise la force de la prise 
d'influence




3

la vague 
est l'énergie qui forme 
la matière

cela se rapporte 
aussi bien à l'utilisation 
de l'énergie physique qu'à l'énergie spirituelle





























il 

remarque
une singulière constance
parmi ces étranges personnages

un suprême 
instinct de propreté

auquel
tout autre affect
paraît devoir s'ordonner



Voir aussi














ascétisme
idéaux ascétiques
christianisme
prêtre
religion
ressentiment
santé et maladie

souffrance
volonté de puissance


































Soudain

un renversement acide

détonnant

La colère politique

le rire

il tranchait avec l'idée établie

ouvrit la période

scandalisa 

10 septembre

mort de Georges Bataille
























j’entre chez un libraire   

je fouille dans les rayons   

je continue à ne rien trouver à lire  

et brusquement  

caché dans un coin

oublié par la mise en place du marché  

je trouve un livre 

visiblement non promu à la vente  

qui s’appelle 

l’Expérience intérieure   

Je l’ouvre  

je n’y comprends rien   

je comprends immédiatement 

que c’est ça que je dois lire






Il est en Italie  il arrive à Stresa 

je souffrais moins : j’essayai de marcher, ce fut de nouveau possible (...) Des voix d’une majesté infinie, en même temps mouvementées, sûres d’elles, criant au ciel, s’élevèrent en un choeur d’une incroyable force. Je demeurai saisi, sur le coup, ne sachant ce qu’étaient ces voix : il se passe un instant de transport, avant que je n’aie compris qu’un haut-parleur diffusait la messe. Je trouvai sur le pont un banc d’où je pouvais jouir d’un paysage immense, auquel la luminosité du matin donnait sa transparence. Je restai là pour entendre chanter la messe. Les voix s’élevaient comme par vagues successives et variées, atteignant lentement l’intensité, la précipitation, la richesse folles (...) Il me sembla que jamais d’autres chants ne pourraient consacrer avec plus de puissance l’accomplissement de l’homme cultivé, raffiné, cependant torrentiel et joyeux que je suis, que nous sommes