vendredi, février 09, 2018



Enfin un grand ciel

clair

je peux me diriger  maintenant

vers un autre

horizon





































Escher’s pencil tracings 
enhanced 
overtop Coxeter’s diagram 
showing a tiling of 
the hyperbolic plane, 
in Siobhan Roberts, 
King of Infinite Space: 
Donald Coxeter, the Man Who Saved Geometry, 
Walker & Company, 
New York, 
NY, 
2006, 
p. 218

































Le final au masculin ou finale emprunt 
de l'italien

est la dernière partie d'une symphonie
d'une sonate

d'un quatuor à cordes
d'un concerto ou d'un opéra

*


Oiseaux et autres poèmes

Laisse la couleur  être
le finale de ce

que l’œil voit et
ma joie est grande

Eliraz

je suis ici 
dans le vivant


































le blanc s'étire ce matin
jusqu'à la limite

tantôt là
tantôt pas

l'ouvert  non mesurable

insaisissable


sans relâche
d'un instant


avec l'état sauvage



































C'est tout
Je n'ai plus rien à dire
Pas même un mot
Rien à dire




Silence    et puis

moi je peux tout recommencer
dés demain  a tout moment  je recommence
un livre

j'écris    et hop    voilà !

c'est tout   

dit-elle

































désœuvré et plongé dans ses pensées moroses
il avisa des mauves que tenait une fillette

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Ah quelle amertume
la mauve que j'eus l'audace
de cueillir et briser
le dieu ne m'avait permis
d'en parer ma chevelure

et d'y penser seulement aggravait encore
sa peine

une petite faveur supplémentaire















D'entre ces deux plantes
pourquoi ai-je ramassé
la feuille tombée
quand les deux pareillement
pouvaient couronner mon chef

jeta-t-il sur le papier d'une main
négligente

ce qui n'était rien moins
qu'aimable





dame Murasaki avait perdu
connaissance

incapable de rassembler ses
esprits

le cœur enténébré   il s'en fut
en hâte

il parcourut  le chemin sans savoir
ce qu'il faisait
































MAGNIFICENCE 

Le clos au Paulownia 

L'arbre-balai

La mue de la cigale

La belle-du-soir

Jeune grémil 

La fleur dont se cueille la pointe

La fête aux feuilles d'automne

Le banquet sous les fleurs

Les mauves

L'arbre sacré

Le séjour où fleurs au vent se dispersent





































à Trapezonte   

dans le pont  on trouve

un miel 











à l'odeur désagréable  obtenu
à partir du buis   à ce qu'on dit  il trouble
l'esprit des gens sains et guérit au contraire
les épileptiques  parfois définitivement









On dit aussi qu'en Lydie  on récolte
beaucoup de miel sur les arbres  que
les indigènes en font de petits disques
dépourvus de rayons et qu'ils les utilisent
après les avoir divisés en les frottant très fort

On trouve aussi ce genre de miel
en Thrace  mais il n'y est pas aussi solide
il semble au contraire  pour ainsi dire
granuleux 

On dit que tout le miel compact
a le même poids  contrairement à l'eau
et autres liquides


récits merveilleux


































un champ  blanc

se blanchit

il y a une verticale dans l'air

qui descend du centre du ciel


Je veux en jouir lentement

j'ouvre

je caresse

je parcours

je contemple

et soudain     je ne tremble plus





































Le pays natal existe  ma tâche

mettre en chantier des livres

la question : savoir où il est   aligner

phrases  pensées  ici j'ai les deux


9 février naissance de   Thomas Bernhard

*







Après avoir écrit des poèmes (la plupart inédits), Thomas Bernhard publie son premier roman, Gel, en 1962, un livre qui est récompensé par de nombreux prix. Il se consacre dès lors à l'écriture, alternant récits en prose et pièces de théâtre. Il développe graduellement un style de prose propre, fondé sur la juxtaposition de longues phrases répétitives et obsédantes. À l'opposé de la phrase proustienne, Thomas Bernhard opère comme une scie circulaire, creusant un unique sillon jusqu'à l'obsession. La scène typique de Bernhard, aussi bien au théâtre qu'en prose, est un monologue ininterrompu livré par un personnage solitaire et misanthrope, critiquant souvent l'Autriche et les Autrichiens. Le lecteur - comme le narrateur de Gel - est fasciné, pris entre frayeur et éclats de rire.






































Toute sa vie il s'occupa de trouver ou de recueillir des définitions dans toutes les sciences qu'il étudiait

Il s'était fait  comme il dit  quantité de définitions  notamment en Logique en Métaphysique et en Morale












Bien qu'il s'en fut perdu beaucoup  il en reste encore dans ses manuscrits de nombreuses et longues tables  qui d'ailleurs se répètent souvent  mais n'en prouvent pas moins avec quelle persévérance il s'attachait à ce travail

Leibniz imagine une méthode de recherche complexe consistant à extraire la quintessence de tous les ouvrages antérieurs  à cette fin Leibniz reprend son projet de jeunesse d'une revue bibliographique et analytique qui donnerait naissance à des  inventaires ou index  les uns alphabétiques  les autres systématiques   Leibniz préfère ces derniers  comme plus utiles et plus instructifs  l'index alphabétique servirait simplement à retrouver un concept dans l'index systématique